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Moyen Orient et Monde - Affaire Karachi

Les juges s’intéressent à une « piste Chirac »

Les juges français enquêtant sur une possible corruption en marge de contrats d’armement et de la présidentielle de 1995 ont obtenu l’élargissement de leur procédure à une nouvelle piste impliquant des réseaux présentés comme proches de l’ancien président Jacques Chirac, a-t-on appris hier de source judiciaire. Le parquet de Paris a accordé aux juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire le réquisitoire dit « supplétif » pour « abus de biens sociaux » qu’ils avaient demandé après l’apparition dans le dossier de nouvelles dépositions et de nouveaux éléments. Ces éléments laissent penser que l’argent versé en marge de ces contrats d’armement, déjà supposé avoir financé la campagne présidentielle d’Édouard Balladur en 1995, pourrait avoir ensuite alimenté ces supposés « réseaux Chirac » après l’accession du maire de Paris à l’Élysée la même année.
Vieille de 16 ans, cette affaire trouble la droite française en réveillant de vieilles querelles. Le nom de Nicolas Sarkozy, à l’époque des faits ministre du Budget et porte-parole de la campagne Balladur, figure en procédure dans un rapport de police luxembourgeois concernant la création de structures off-shore liées à l’argent des marchés. L’actuel chef de l’État français nie toute implication et a dit, le 2 novembre dernier, à propos de l’affaire : « Il ne sortira rien de tout cela et tout le monde le sait. »
Cette affaire est partie d’une autre procédure conduite par la justice antiterroriste sur un attentat commis en mai 2002 à Karachi au Pakistan, qui avait causé la mort de 11 ingénieurs et techniciens français de la direction des constructions navales. La piste islamiste initialement retenue a été abandonnée et celle qui est maintenant suivie est celle d’une vengeance ou d’une pression de militaires pakistanais liée à l’imbroglio sur le paiement des commissions.
À six mois de l’élection présidentielle, plusieurs enquêtes parallèles se développent sur plusieurs personnalités, comme l’ancien ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux. L’ex-juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière, premier juge chargé de l’affaire de l’attentat, est visé par une enquête pour « faux témoignage » déclenchée par les familles de victimes qui le soupçonnent d’avoir occulté la piste financière.
(Source : Reuters)
Les juges français enquêtant sur une possible corruption en marge de contrats d’armement et de la présidentielle de 1995 ont obtenu l’élargissement de leur procédure à une nouvelle piste impliquant des réseaux présentés comme proches de l’ancien président Jacques Chirac, a-t-on appris hier de source judiciaire. Le parquet de Paris a accordé aux juges Renaud Van Ruymbeke et Roger...

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