Vieille de 16 ans, cette affaire trouble la droite française en réveillant de vieilles querelles. Le nom de Nicolas Sarkozy, à l’époque des faits ministre du Budget et porte-parole de la campagne Balladur, figure en procédure dans un rapport de police luxembourgeois concernant la création de structures off-shore liées à l’argent des marchés. L’actuel chef de l’État français nie toute implication et a dit, le 2 novembre dernier, à propos de l’affaire : « Il ne sortira rien de tout cela et tout le monde le sait. »
Cette affaire est partie d’une autre procédure conduite par la justice antiterroriste sur un attentat commis en mai 2002 à Karachi au Pakistan, qui avait causé la mort de 11 ingénieurs et techniciens français de la direction des constructions navales. La piste islamiste initialement retenue a été abandonnée et celle qui est maintenant suivie est celle d’une vengeance ou d’une pression de militaires pakistanais liée à l’imbroglio sur le paiement des commissions.
À six mois de l’élection présidentielle, plusieurs enquêtes parallèles se développent sur plusieurs personnalités, comme l’ancien ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux. L’ex-juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière, premier juge chargé de l’affaire de l’attentat, est visé par une enquête pour « faux témoignage » déclenchée par les familles de victimes qui le soupçonnent d’avoir occulté la piste financière.
(Source : Reuters)
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