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Lifestyle - Environnement

Au Madagascar, « l’allée des Baobabs » sauvée des eaux in extremis

Les rizières qui mettaient les arbres en danger ont été asséchées et remplacées par d’autres cultures.

« L’allée des Baobabs » est une étape incontournable des circuits touristiques. Aline Ranaivoson/AFP

Leurs larges troncs, coiffés d’une couronne de branches à une vingtaine de mètres de haut, se dressent majestueusement le long de la route poussiéreuse, formant la célèbre « allée des Baobabs » de Madagascar. On les croirait éternels, mais ces arbres géants viennent d’être sauvés in extremis de la mort par noyade. « Une usine de sucre déversait de l’eau dans le site, et les habitants utilisaient cette eau pour faire de la riziculture. Les baobabs étaient au milieu des rizières, et avaient les pieds dans l’eau toute l’année », raconte Anselme Tilahimena de l’association environnementale Fanamby qui gère l’aire désormais protégée et ses 313 baobabs.
Conséquence, les troncs pourrissaient de l’intérieur et les cyclones renversaient régulièrement les colosses affaiblis, au rythme de deux par an en moyenne. La mise en place en 2007 d’une zone protégée de 320 hectares a permis de prendre des mesures pour conserver ce monument naturel situé à 20 km de Morondava, dans l’ouest du pays. L’allée des Baobabs est une étape incontournable des circuits touristiques et l’arbre géant est un des symboles de la grande île qui compte six espèces endémiques sur les huit recensées dans le monde.
Le déversement de l’eau dans la zone a été stoppé. Les rizières, asséchées, ont disparu du paysage pour laisser place à des marécages envahis de jacinthes aux fleurs mauves. Les enfants des alentours y barbotent joyeusement tandis que leurs mères plongent leurs filets pour pêcher de petits poissons. 250 personnes habitent dans la zone. « Depuis 2007, nous avons développé des activités agricoles alternatives de culture sèche comme l’arachide, ou bien des cultures maraîchères, pour compenser la perte de revenus liée à l’arrêt de la riziculture », explique Anselme Tilahimena.
Mais le changement d’activité est difficile à accepter pour les cultivateurs, alors que l’eau déversée par l’usine de sucre rendait la terre fertile et les récoltes de riz abondantes. « C’est important de protéger les baobabs, mais l’arachide rapporte moins », déplore Vontanana, 56 ans, qui cultivait du riz au pied des baobabs. « Je vais continuer la riziculture si l’on construit un canal. » Un canal de sept kilomètres est en effet en construction en dehors de la zone protégée pour irriguer une surface de 187 hectares. Les paysans pourront y faire produire du riz sans que cela présente de danger pour les baobabs. De leur côté, Fanamby et l’association de villageois préparent donc l’avenir de « l’allée » : des baobabs sont plantés chaque année sur toute la zone protégée.
           (Source : AFP)
Leurs larges troncs, coiffés d’une couronne de branches à une vingtaine de mètres de haut, se dressent majestueusement le long de la route poussiéreuse, formant la célèbre « allée des Baobabs » de Madagascar. On les croirait éternels, mais ces arbres géants viennent d’être sauvés in extremis de la mort par noyade. « Une usine de sucre déversait de l’eau dans le...

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