Le premier contact radio entre la marine israélienne et la miniflottille a eu lieu à 48 milles nautiques des côtes de Gaza. Les deux bateaux ont refusé de dévier de leur route. Peu après, les Canadiens ont confirmé le contact radio sur Twitter : « Navire de guerre israélien : “Quelle est votre destination ?”. Notre réponse : “Le progrès de l’humanité”. » Les communications avec le Tahrir ont ensuite cessé, brouillées par l’armée israélienne.
Partis de Turquie, les deux navires, avec à bord au total 27 personnes (dont 5 journalistes) et 30 000 dollars de médicaments, devaient arriver dans la soirée au port israélien d’Ashdod, au sud de Tel-Aviv, suivant une procédure déjà bien huilée avec l’interception de précédentes flottilles internationales à destination de Gaza. Livrés à la police et aux services de l’immigration, les militants propalestiniens seront ensuite expulsés d’Israël dans les prochains jours vers leurs pays respectifs.
Les organisateurs de la campagne « Freedom Waves To Gaza » (Vagues de la liberté vers Gaza) ont fustigé « un arraisonnement illégal dans les eaux internationales ». « Il est évident que 27 civils à bord de deux petits bateaux, transportant seulement des médicaments, ne constituent en aucune façon une menace contre la sécurité de l’État d’Israël », a plaidé une porte-parole, Huwaida Arraf. « En dépit de cette agression israélienne, nous continuerons, vague après vague, par air, par mer et par terre, à défier la politique illégale d’Israël à l’égard de Gaza et de toute la Palestine », a-t-elle promis. Les équipages des deux navires avaient reçu pour consigne de ne pas opposer de résistance à la marine israélienne, avait indiqué Denis Kosseim, un autre porte-parole.
Israël, qui considère ces tentatives comme des « provocations », défend régulièrement son droit à maintenir le blocus de la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas depuis juin 2007, afin d’empêcher la contrebande d’armes. Une précédente flottille propalestinienne avait été arrêtée en mai 2010 par la marine israélienne lors d’un raid très controversé qui a fait neuf morts parmi des militants et provoqué une crise diplomatique entre la Turquie et Israël. Une deuxième flottille a essayé de partir de Grèce en juillet, mais les autorités grecques lui ont interdit d’appareiller. Seul un petit yacht français, le Dignité-el-Karama, avait pu échapper à la vigilance des gardes-côtes grecs, mais il avait été ensuite intercepté par des vedettes rapides israéliennes.
(Source : AFP)
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Silence coupable de la communauté internationale.
Tina Chamoun
05 h 39, le 05 novembre 2011