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Économie - Finances

La zone euro envisage de voler à la rescousse de l’Italie

Silvio Berlusconi assure que personne ne devait avoir « quoi que ce soit à craindre » de son pays.

Les pays de la zone euro réfléchissent à une possible activation du Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour acheter de la dette italienne afin d’éviter que les taux d’emprunt du pays ne s’envolent, ont indiqué hier deux sources diplomatiques. Notons que Rome se finance actuellement à des taux proches de 6 %. Un niveau difficilement compatible dans la durée avec une dette de plus de 1 900 milliards d’euros.
Cette option est examinée notamment par des hauts fonctionnaires de la zone euro réunis au sein d’un groupe de travail chargé de préparer le sommet décisif de mercredi, selon une des sources. L’idée est de demander à Rome « des mesures pour démontrer qu’il n’y a pas de risque que l’Italie devienne un jour la Grèce » et, en attendant que les marchés soient pleinement rassurés, de lui permettre de s’adosser au FESF, a expliqué l’autre source.
Réagissant, le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a assuré hier que personne ne devait avoir « quoi que ce soit à craindre » de son pays, avant un Conseil des ministres extraordinaire où il devait annoncer des réformes. Il pourrait relever l’âge de départ en retraite à 67 ans, après avoir été sommé d’agir la veille par ses partenaires européens.
Rien ne dit que le recours au Fonds deviendra réalité, mais dans pareil cas, ce sera la première fois qu’il intervient de la sorte sur les marchés, se substituant à la Banque centrale européenne qui remplit aujourd’hui cette mission, à contrecœur. Elle aide l’Italie et l’Espagne de cette manière depuis l’été dernier.
Instrument financier indispensable dans la gestion de la crise de la dette, le FESF a vu ses pouvoirs renforcés en juillet : il peut racheter désormais de la dette déjà en circulation, afin d’aider les pays qui se financent à des taux prohibitifs et soulager les banques plombées par ces actifs dévalorisés. Une option encore jamais utilisée.
En parallèle, les négociations se poursuivent en vue du sommet de mercredi censé apporter une réponse décisive à la crise de la dette qui ronge l’Union monétaire depuis bientôt deux ans. Les Européens doivent trouver un moyen d’augmenter la force de frappe du FESF pour éviter précisément la contagion. La chancelière allemande Angela Merkel veut être en mesure de présenter mercredi matin les grandes lignes d’une solution à la Chambre basse du Parlement, le Bundestag, avant de se rendre à Bruxelles. Car les députés allemands doivent dorénavant être impliqués dans toute utilisation ou modification du FESF, et, contrairement à ce que prévoit le dispositif législatif, c’est toute l’Assemblée qui devra se prononcer pour donner un mandat, et pas seulement la commission du Budget, a indiqué une source proche de la majorité conservatrice.
Plusieurs hypothèses sont dans les tuyaux, éventuellement cumulables : un modèle qui verrait le FESF agir comme assureur de la dette émise par les pays en difficulté ; une option qui consiste à créer un véhicule financier adossé au FESF, pour attirer investisseurs publics comme privés y compris hors zone euro. Enfin, une troisième solution serait la création d’un fonds spécial adossé au Fonds monétaire international (FMI) et abondé sur la base du volontariat, par exemple par des pays émergents comme la Chine.

(Source : AFP)
Les pays de la zone euro réfléchissent à une possible activation du Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour acheter de la dette italienne afin d’éviter que les taux d’emprunt du pays ne s’envolent, ont indiqué hier deux sources diplomatiques. Notons que Rome se finance actuellement à des taux proches de 6 %. Un niveau difficilement compatible dans la durée avec une...

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