L'Occident essaye de répandre l’"iranophobie", accuse Khamenei

L'Occident essaye, mais en vain, d'instiller l’"iranophobie", a affirmé jeudi le Guide suprême iranien l'ayatollah Ali Khamenei, faisant vraisemblablement allusion au complot iranien présumé visant à assassiner l'ambassadeur saoudien aux États-Unis. "Les méthodes stupides et inefficaces utilisées à plusieurs reprises par les infortunés dirigeants occidentaux égarés pour diffuser l'iranophobie ne mèneront une fois de plus à aucun résultat", a déclaré l'ayatollah Khamenei depuis une base militaire dans la ville de Kermanshah (ouest). "Ils vont une fois de plus goûter l'amertume de l'échec", a-t-il poursuivi, sans toutefois répondre aux accusations de Washington qui voit la main de Téhéran derrière un présumé complot déjoué.

L'ayatollah Khamenei a ajouté que les États-Unis, bête noire de l'Iran, étaient pris dans un "bourbier" qu'ils avaient créé par leurs propres "mauvaises politiques et performances".

De son côté, le commandant des Gardiens de la révolution - unité d'élite de la République islamique, dont une branche, les Brigades al-Qods, est mise en cause dans le complot par les États-Unis - a également réagi. "Aujourd'hui, l'Iran fait face à des ennemis à l'intérieur et à l'étranger (...) mais ces animosités sont naturelles (...) elles sont dues aux réalisations de la révolution dans différents domaines", a déclaré le général Mohammad Ali Jafari dans la ville de Khoramabad, cité par l'agence Mehr.

La justice américaine a annoncé mardi l'inculpation de deux ressortissants iraniens accusés d'avoir tenté d'assassiner l'ambassadeur Adel al-Jubeir, dont l'un, toujours en fuite, est membre des Brigades al-Qods. Le président Barack Obama a affirmé jeudi que le complot déjoué aux États-Unis pour assassiner l'ambassadeur d'Arabie saoudite était lié à des "individus au sein du gouvernement iranien". Il a exigé que de hauts responsables du gouvernement de Téhéran rendent des comptes.