Le président syrien Bachar el-Assad a affirmé hier que son régime préparait des réformes politiques, selon l’agence de presse officielle SANA. « Les mesures prises par la Syrie se concentrent autour de deux axes : les réformes politiques et le démantèlement des (bandes) armées » qui cherchent à déstabiliser le pays, a-t-il ainsi affirmé à l’occasion de la visite à Damas d’une délégation sud-américaine. « Le peuple syrien a bien accueilli les réformes, mais les attaques extérieures contre la Syrie se sont renforcées lorsque la situation dans le pays a commencé à s’améliorer », a ajouté M. Assad.
Le président syrien a en outre accusé les puissances occidentales de « s’intéresser peu aux réformes et de vouloir en revanche pousser la Syrie à payer le prix de ses positions contre les plans ourdis à l’extérieur de la région ». « En dépit de tout, le processus de réformes se poursuit », a-t-il assuré, ajoutant que la décision de la Syrie en ce sens était « souveraine et non liée à des consignes extérieures ».
Notons que la délégation reçue par M. Assad était composée des ministres des Affaires étrangères vénézuélien et cubain ainsi que de hauts responsables de Bolivie, d’Équateur et du Nicaragua. Ils ont assuré la Syrie du soutien de leurs pays et dénoncé « la campagne politique et des médias » contre Damas, toujours selon SANA.
Dans le même temps, le régime syrien a haussé le ton, avertissant qu’il prendra des mesures contre tous les pays qui reconnaîtraient le Conseil national syrien (CNS), organe regroupant la majorité des mouvements d’opposition. « En Occident, ils parlent d’une révolution pacifique en Syrie et ne reconnaissent pas ces groupes tout en les finançant et leur livrant des armes », a affirmé le ministre des Affaires étrangères, Walid Moallem. D’après lui, c’est ainsi « un groupe terroriste armé qui a tué le martyr Mechaal Tamo (...) afin de provoquer des dissensions dans la région de Hassaké » à majorité kurde. Rappelons que Mechaal Tamo, 53 ans, qui avait rejoint le CNS, avait été tué vendredi par des inconnus à bord d’un véhicule alors qu’il se trouvait devant le domicile d’un ami à Qamichli, selon des militants. Samedi, les forces de sécurité ont tiré sur l’immense foule participant à ses funérailles, faisant deux morts.
Face à ces violences, la Turquie a « vivement » condamné « la multiplication des attaques contre les principaux représentants de l’opposition ». « La Turquie espère que le gouvernement syrien comprendra rapidement que la violence visant à en finir avec l’opposition ne changera pas le cours de l’histoire », a ajouté le ministère turc des Affaires étrangères.
M. Moallem a répliqué, en menaçant indirectement son voisin turc : « La Syrie ne restera pas les bras croisés. Si la Turquie nous lance une fleur, nous lui lancerons une autre fleur », a-t-il lancé. La Syrie a d’ailleurs fermé un poste-frontière avec la Turquie et interdit aux Turcs le passage de la frontière à cet endroit situé non loin de Qamichli.
Dans ce contexte plus que tendu, une conférence regroupant des représentants de l’opposition syrienne, dont des membres du CNS, s’est ouverte samedi au nord de Stockholm, pour discuter de la situation et de la manière dont l’opposition peut soutenir les gens sur place.
En outre, des opposants se sont rendus au Caire pour rallier des soutiens au Conseil national syrien, a annoncé l’agence officielle égyptienne MENA.
Par ailleurs, la Russie accueillera mardi une délégation de l’opposition syrienne, a indiqué le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov. La délégation, qui doit rencontrer les diplomates russes de manière informelle, sera constituée de « cinq ou de six représentants de divers partis d’opposition », a déclaré M. Bogdanov.
La situation sur le terrain est toujours aussi difficile. Trois personnes ont encore été tuées lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les participants aux obsèques à Dmeir, aux environs de Damas, d’un jeune Syrien décédé la veille en prison, a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Sept civils ont été en outre tués par des tirs des forces de sécurité syriennes à Homs, toujours selon l’OSDH. Six personnes ont été abattues dans le quartier Karm el-Zeitoun et une septième a été touchée par des tirs dans le quartier Bab el-Drib.
Signalons enfin que les forces de sécurité ont lancé un raid sur Harasta, procédant à des arrestations massives.
(Sources : agences et rédaction)
Le président syrien a en outre accusé les puissances occidentales de « s’intéresser peu aux réformes et de vouloir en revanche pousser la Syrie à payer le prix de ses positions contre les plans ourdis à l’extérieur de la région ». « En dépit de tout, le processus de réformes se poursuit », a-t-il assuré, ajoutant que la décision de la Syrie en ce sens était « souveraine et non liée à des consignes extérieures ».
Notons que la délégation reçue par M. Assad était composée des ministres des Affaires étrangères vénézuélien et cubain ainsi que de hauts responsables de Bolivie, d’Équateur et du Nicaragua. Ils ont assuré la Syrie du soutien de leurs pays et dénoncé « la campagne politique et des médias » contre Damas, toujours selon SANA.
Dans le même temps, le régime syrien a haussé le ton, avertissant qu’il prendra des mesures contre tous les pays qui reconnaîtraient le Conseil national syrien (CNS), organe regroupant la majorité des mouvements d’opposition. « En Occident, ils parlent d’une révolution pacifique en Syrie et ne reconnaissent pas ces groupes tout en les finançant et leur livrant des armes », a affirmé le ministre des Affaires étrangères, Walid Moallem. D’après lui, c’est ainsi « un groupe terroriste armé qui a tué le martyr Mechaal Tamo (...) afin de provoquer des dissensions dans la région de Hassaké » à majorité kurde. Rappelons que Mechaal Tamo, 53 ans, qui avait rejoint le CNS, avait été tué vendredi par des inconnus à bord d’un véhicule alors qu’il se trouvait devant le domicile d’un ami à Qamichli, selon des militants. Samedi, les forces de sécurité ont tiré sur l’immense foule participant à ses funérailles, faisant deux morts.
Face à ces violences, la Turquie a « vivement » condamné « la multiplication des attaques contre les principaux représentants de l’opposition ». « La Turquie espère que le gouvernement syrien comprendra rapidement que la violence visant à en finir avec l’opposition ne changera pas le cours de l’histoire », a ajouté le ministère turc des Affaires étrangères.
M. Moallem a répliqué, en menaçant indirectement son voisin turc : « La Syrie ne restera pas les bras croisés. Si la Turquie nous lance une fleur, nous lui lancerons une autre fleur », a-t-il lancé. La Syrie a d’ailleurs fermé un poste-frontière avec la Turquie et interdit aux Turcs le passage de la frontière à cet endroit situé non loin de Qamichli.
Dans ce contexte plus que tendu, une conférence regroupant des représentants de l’opposition syrienne, dont des membres du CNS, s’est ouverte samedi au nord de Stockholm, pour discuter de la situation et de la manière dont l’opposition peut soutenir les gens sur place.
En outre, des opposants se sont rendus au Caire pour rallier des soutiens au Conseil national syrien, a annoncé l’agence officielle égyptienne MENA.
Par ailleurs, la Russie accueillera mardi une délégation de l’opposition syrienne, a indiqué le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov. La délégation, qui doit rencontrer les diplomates russes de manière informelle, sera constituée de « cinq ou de six représentants de divers partis d’opposition », a déclaré M. Bogdanov.
La situation sur le terrain est toujours aussi difficile. Trois personnes ont encore été tuées lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les participants aux obsèques à Dmeir, aux environs de Damas, d’un jeune Syrien décédé la veille en prison, a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Sept civils ont été en outre tués par des tirs des forces de sécurité syriennes à Homs, toujours selon l’OSDH. Six personnes ont été abattues dans le quartier Karm el-Zeitoun et une septième a été touchée par des tirs dans le quartier Bab el-Drib.
Signalons enfin que les forces de sécurité ont lancé un raid sur Harasta, procédant à des arrestations massives.
(Sources : agences et rédaction)
Le président syrien Bachar el-Assad a affirmé hier que son régime préparait des réformes politiques, selon l’agence de presse officielle SANA. « Les mesures prises par la Syrie se concentrent autour de deux axes : les réformes politiques et le démantèlement des (bandes) armées » qui cherchent à déstabiliser le pays, a-t-il ainsi affirmé à l’occasion de la visite à Damas...