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Sport

Mesut Özil, tête de Turc des supporteurs stambouliotes

Si sa participation n’est pas encore certaine (tendon d’Achille), Özil pourrait toutefois être chahuté par les fans turcs qui ne lui pardonnent pas qu’il ait choisi, en 2007, d’évoluer en sélection allemande. Patrick Stollarz/Reuters

Mesut Özil, meneur de jeu de la Mannschaft et fils d’immigrés turcs, dispute ce soir à Istanbul son premier match avec le maillot allemand sur la terre de ses ancêtres, mais les retrouvailles avec les bouillonnants supporteurs stambouliotes s’annoncent houleuses. « Je crois que les Turcs sont fiers de moi (...) En même temps, beaucoup de gens acceptent et respectent ma décision de jouer pour l’Allemagne. » À quelques jours du match de qualification pour l’Euro 2012 face à la Turquie, l’enfant de la Ruhr, parti faire carrière au prestigieux Real Madrid, veut jouer l’apaisement.
Dans un entretien au bihebdomadaire Kicker, Özil assure « (se) réjouir » de tous les matches qu’il dispute, y compris celui contre la Turquie qui vit naître son père avant qu’il n’émigre en Allemagne.
Pourtant, ce match sans enjeu pour la Mannschaft, déjà qualifiée pour l’Euro 2012, pourrait être l’un des plus difficiles de sa jeune carrière.

Un exemple
Sifflets, insultes, huées : l’ancien de Schalke 04 et du Werder Brême devrait être chahuté par les fans turcs qui ne lui pardonnent pas qu’il ait choisi, en 2007, d’évoluer en sélection allemande. Un choix pour lequel l’enfant prodige, qui fêtera ses 23 ans le 15 octobre, a reçu des menaces de mort.
« Cela ne m’atteint pas », assure le joueur, qui s’attend à être sifflé dans l’antre surchauffée de la Turk Telekom Arena, où évolue habituellement le club stambouliote de Galatasaray.
Au match aller Allemagne-Turquie il y a un an, Mesut Özil avait été copieusement conspué par les supporteurs turcs déchaînés. Comble de l’affront : il avait marqué un but et l’Allemagne l’avait emporté 3 à 0.
Avec Mehmet Scholl dans les années 90, il est le seul titulaire indiscutable en équipe d’Allemagne d’origine turque. Une communauté qui compte 1,8 million de ressortissants, auxquels s’ajoutent 700 000 Allemands d’origine turque. Parmi lesquels des joueurs, formés en Allemagne, qui ont opté pour le maillot rouge et blanc comme Nuri Sahin. L’Allemagne, elle, a décidé de faire d’Özil, déjà entré dans le gotha des meilleurs créateurs de la planète, un exemple en matière d’intégration.
Né à Gelsenkirchen, la ville du club de Schalke 04, Mesut Özil a tapé ses premiers ballons sur des bouts de terrain coincés entre les usines sidérurgiques du bassin minier de la Ruhr.
Dans cette région qui compte une forte population turque, le grand-père de Mesut était venu travailler dans les mines au début des années 60, « avec une valise seulement, sans avoir la moindre notion d’allemand », raconte Mustafa, père et conseiller du joueur.

Un symbole
Sélectionné pour la première fois le 11 février 2009 en match amical contre la Norvège, Mesut Özil compte déjà 27 capes. Très vite, l’exigeant sélectionneur Joachim Löw lui a confié les clés du jeu allemand.
Le milieu offensif est le chef de file de la nouvelle Mannschaft découverte lors du Mondial 2010 (3e) en Afrique du Sud : jeune, talentueuse et surtout multiculturelle, comme le fut la France « black-blanc-beur » en 1998. Après le match face à la Turquie, la chancelière Angela Merkel était même venue le saluer dans les vestiaires. La photo du jeune meneur, le torse nu et perlé de gouttes de sueur, serrant la main d’une dirigeante en strict tailleur vert, avait fait le tour du pays. Un symbole d’autant plus fort que l’Allemagne était alors plongée dans un débat enflammé sur l’intégration de ses 15,6 millions d’étrangers ou de nationaux d’origine étrangère. Un brin candide, Özil avoue avoir « fait encadrer la photo » qui « est dans mon salon en Espagne ».
         (Source : agences)
Mesut Özil, meneur de jeu de la Mannschaft et fils d’immigrés turcs, dispute ce soir à Istanbul son premier match avec le maillot allemand sur la terre de ses ancêtres, mais les retrouvailles avec les bouillonnants supporteurs stambouliotes s’annoncent houleuses. « Je crois que les Turcs sont fiers de moi (...) En même temps, beaucoup de gens acceptent et respectent ma décision de...
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