Attaque : le forfait de l’attaquant du Real Madrid, l’un des titulaires les plus indiscutables et les plus efficaces de l’ère Laurent Blanc, laisse le trou le plus délicat
à boucher.
En rattrapant à son tour Gameiro, contraint mardi de renoncer, l’actualité a encore plus contrarié les plans de Blanc.
Le sélectionneur va désormais devoir procéder à un arbitrage entre deux logiques diamétralement opposées : celle du « groupe », qui fait de Rémy, régulièrement appelé, le remplaçant désigné, et celle du « profil », qui voit le revenant Gomis et son style qui colle parfaitement à l’adversaire prendre le dessus.
Cette saison, Rémy, qui s’est découvert un jeu de tête bien utile si la France pilonne l’Albanie de centres, est l’un des rares Marseillais à ne pas décevoir.
Pourtant, il reste attiré par la vitesse et le jeu face au but, des qualités qu’il n’aura peut-être pas l’occasion d’utiliser face à un adversaire regroupé.
Enfin, interrogé sur la hiérarchie en attaque, Blanc, qui n’a jusque-là jamais utilisé Rémy seul en pointe mais plutôt sur le côté droit, a cité lundi son nom en dernier, après le très improbable Menez.
À l’inverse, le robuste Lyonnais, qui n’a plus joué en Bleu depuis deux ans, a plus le profil de joueur de surface capable de peser et de remiser, une facette qu’il a beaucoup travaillée. Et il est particulièrement en forme (6 buts en L1).
Dernière option, le « mort-vivant » Djibril Cissé, que Blanc n’a eu d’autre choix que de ressusciter après l’avoir systématiquement ignoré. Il réalise un bon début de saison à la Lazio (4 buts en 8 matches) mais semble partir de vraiment trop loin.
Milieu : l’absence de Ribéry fait un premier heureux, Malouda, certain de retrouver sa place à gauche.
Cela libère donc une place à droite, qui semble devoir se jouer entre Rémy, encore, et Valbuena.
Une nouvelle fois, les deux Olympiens se retrouvent donc en concurrence, même si leur bonne relation en club peut paradoxalement être leur meilleur atout.
Le profil du 1er, plus attaquant, est toutefois plus offensif que celui du 2e, plus meneur. Avec Rémy, le risque existe donc de déséquilibrer le bloc, même si cette tendance sera nettement plus dangereuse lors du 2e match contre la Bosnie que contre l’Albanie, un adversaire quelconque hors de son pays.
Là encore, il y a une 3e option que l’on ne peut pas complètement écarter : Marvin Martin. Peu en verve en début de saison, il s’est réveillé samedi contre Toulouse avec deux passes décisives. Mais Blanc le voit depuis le début comme un milieu axial.
Défense : dans ce secteur, les choses paraissent nettement plus simples puisque la grave blessure de Sagna réserve à Réveillère le poste de latéral droit.
Le Lyonnais, l’un des plus anciens dans l’équipe même s’il n’est pas le plus capé, déçoit aussi rarement qu’il ne brille réellement quand on fait appel à lui. Du sérieux, de l’expérience, donc, sans fioritures.
Dans l’axe, là-encore, peu de place au doute : si Abidal est finalement opérationnel, il dépannera une nouvelle fois au côté de Rami. Sinon, et même s’il a été décevant en Albanie, Kaboul aura une nouvelle chance.
(Source : AFP)
La liste des 23 Bleus
Gardiens de buts (3) : Hugo Lloris (Lyon), Steve Mandanda (Marseille), Cédric Carrasso (Bordeaux)
Défenseurs (8) : Éric Abidal (Barcelone), Mathieu Debuchy (Lille), Adil Rami (Valence), Patrice Évra (Manchester United), Anthony Réveillère (Lyon), Younes Kaboul (Tottenham), Laurent Koscielny (Arsenal), Jérémy Mathieu (Valence)
Milieux de terrain (8) : Alou Diarra (Marseille), Yohan Cabaye (Newcastle), Yann Mvila (Rennes), Florent Malouda (Chelsea), Jérémy Ménez (Paris SG), Samir Nasri (Manchester City), Marvin Martin (Sochaux), Mathieu Valbuena (Marseille)
Attaquants (4) : Bafetimbi Gomis (Lyon), Kevin Gameiro (Paris SG), Loïc Rémy (Marseille), Djibril Cissé (Lazio Rome).
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