Kenya : les ravisseurs d'une Française encerclés en mer

Les ravisseurs d'une Française enlevée sur la côte du Kenya étaient samedi à bord d'une embarcation, "encerclée par deux bateaux des garde-côtes", a affirmé à l'AFP le ministre du Tourisme kenyan, Najib Balala. "Il y a toujours un face-à-face entre les garde-côtes kényans et les hommes armés. Un hélicoptère de l'armée est également en position au-dessus du bateau et nous surveillons en permanence (l'évolution de) la situation", a poursuivi le ministre.

Un chef de la police côtière kényane, Ernest Munyi, avait auparavant indiqué qu'il soupçonnait les agresseurs "d'avoir pris la direction de la Somalie", distante de quelques dizaines de kilomètres seulement de Lamu.

La Française, âgée de 66 ans et qui avait l'habitude de passer une bonne partie de l'année sur l'archipel de Lamu, a été enlevée à son domicile sur l'île de Manda dans la nuit de vendredi à samedi. Elle ne se déplace qu'à l'aide d'un fauteuil roulant que les ravisseurs n'auraient pas pris, selon des sources concordantes.

Cet enlèvement intervient moins d'un mois après celui d'une Britannique, à une cinquantaine de kilomètres plus au nord. Elle avait aussi été attaquée en pleine nuit, alors qu'elle se trouvait, avec son époux, dans un bungalow d'un hôtel de luxe, le Kiwayu safari village. Elle aurait depuis été emmenée en Somalie par des pirates. Son mari avait été tué dans l'agression.

A la suite de cette première attaque, le ministère français des Affaires étrangères avait "fortement recommandé de faire preuve de la plus grande prudence s’agissant du séjour dans les hôtels et complexes touristiques isolés disposant d’un accès direct à la mer, à Lamu et dans ses environs".

Il a actualisé ses recommandations samedi, sur son site internet, à la suite de l'enlèvement de la ressortissante française. Lamu était, jusqu'ici du moins, l'une des destinations touristiques les plus prisées au Kenya.