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Moyen Orient et Monde - Yémen

Saleh appelle à une trêve après son retour surprise à Sanaa

Les combats entre loyalistes et opposants ont fait 18 morts hier seulement, 115 depuis dimanche.

Des milliers de partisans de Saleh ont fêté son retour à Sanaa sur l’une des principales places de la capitale, parallèlement aux affrontements avec l’opposition dans d’autres quartiers. Mohammad Huwais/AFP

Le président contesté du Yémen Ali Abdallah Saleh a regagné son pays hier après une absence de trois mois, et appelé aussitôt à une trêve dans les combats sanglants entre ses partisans et les opposants qui secouent Sanaa depuis six jours, d’après l’agence officielle Saba. Pour le chef de l’État, « il n’y a point d’autre solution que le dialogue et les négociations pour arrêter l’effusion du sang et parvenir à un règlement ». « Il est rentré à Sanaa pour mettre de l’ordre dans la maison et préparer des élections », a déclaré un responsable saoudien de haut rang, ajoutant sous couvert d’anonymat qu’il devrait « ensuite quitter », sans plus de précision. Toujours selon l’agence Saba, le chef de l’État prononcera « un important discours à l’adresse du peuple à l’occasion du 49e anniversaire de la révolution du 26 septembre », probablement dimanche. À l’annonce de son retour surprise par la télévision d’État, des tirs de joie ont été tirés dans les quartiers du sud de la capitale, contrôlés par les brigades de l’armée qui lui sont restées fidèles.
La situation s’était relativement calmée en début d’après-midi à Sanaa mais les combats ont repris plus tard dans la journée, notamment dans le centre de Sanaa où les affrontements étaient violents. Les forces pro-Saleh tiraient des obus sur le quartier el-Hassaba (Nord), où les hommes du puissant chef tribal Sadek el-Ahmar, rallié à la contestation, étaient engagés dans des combats contre ceux d’un dignitaire tribal fidèle à M. Saleh, Saghir ben Aziz, selon des sources tribales. En fin d’après-midi, des tirs d’armes automatiques et des explosions retentissaient dans plusieurs quartiers de la capitale, mais surtout à el-Hassaba, ont indiqué des habitants.
En tout et pour tout, dix-huit personnes ont donc été tuées et 56 autres ont été blessées hier dans les combats, a rapporté Al-Sahwa.net, le site d’information du principal parti d’opposition, le parti islamiste al-Islah (réforme). Cela porte à 115 le bilan des morts depuis le regain des violences dimanche, selon des sources médicales et proches des belligérants.
À la mi-journée, des dizaines de milliers de personnes s’étaient rassemblées rue Sittine, jouxtant la place du Changement à Sanaa où ont été placés les cercueils de 40 personnes tuées dans les combats pour une prière collective. Sur la rue Sabiine, jouxtant le palais présidentiel, des milliers de pro-Saleh ont également prié à la mémoire de 21 militaires, dont les cercueils ont été exposés à la foule, et lancé des slogans à la gloire du président.
Plus encore, à Taëz, au sud-ouest de Sanaa, une personne a été tuée et deux blessées dans la chute d’obus sur la place de la Liberté alors qu’un hôtel a pris feu, a-t-on appris auprès de protestataires.
Sur le plan diplomatique, la Maison-Blanche a pressé M. Saleh d’ « engager une transition complète du pouvoir » et « condamné l’usage de la force » contre les manifestants, tandis que Paris a demandé au président yéménite d’engager rapidement le plan de sortie de crise proposé par les monarchies du Golfe.
Au pouvoir depuis 33 ans, M. Saleh a refusé jusqu’ici de céder en signant un plan de sortie de crise élaboré par les monarchies arabes du Golfe, malgré les pressions internationales. Le Yémen se trouve à un « carrefour très dangereux et sensible », a estimé le haut-commissaire pour les Droits de l’homme de l’ONU, Navi Pillay, après la vague de violences qui a éclaté dimanche lorsque les pro-Saleh ont ouvert le feu sur des manifestants dans la capitale.

             (Source : AFP)
Le président contesté du Yémen Ali Abdallah Saleh a regagné son pays hier après une absence de trois mois, et appelé aussitôt à une trêve dans les combats sanglants entre ses partisans et les opposants qui secouent Sanaa depuis six jours, d’après l’agence officielle Saba. Pour le chef de l’État, « il n’y a point d’autre solution que le dialogue et les négociations pour arrêter l’effusion du sang et parvenir à un règlement ». « Il est rentré à Sanaa pour mettre de l’ordre dans la maison et préparer des élections », a déclaré un responsable saoudien de haut rang, ajoutant sous couvert d’anonymat qu’il devrait « ensuite quitter », sans plus de précision. Toujours selon l’agence Saba, le chef de l’État prononcera « un important discours à l’adresse du peuple à l’occasion du 49e...
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