« Farce à la française », a dénoncé le journal en grosses lettres, après la sélection, entre autres, de Morgan Parra, demi de mêlée de métier, à l’ouverture dans le camp français.
La théorie du complot voudrait que la France vise délibérément la deuxième place du groupe pour s’épargner un tableau difficile et retrouver l’Irlande en demi-finale.
La victoire surprise des Irlandais sur l’Australie le week-end dernier a en effet chamboulé tous les pronostics établis à l’avance pour les quarts de finale et le dernier carré.
Le deuxième ligne Pascal Papé s’est amusé des accusations portées contre la France, y voyant une tentative désespérée de la presse néo-zélandaise d’augmenter ses tirages.
« C’est un manque de respect pour les joueurs alignés samedi. Cela nous motive plus que cela nous démotive, a prévenu Pascal Papé. C’est une motivation supplémentaire. »
Railleur, l’ailier Vincent Clerc a vu dans cette méfiance un retour de bâton, après les victoires françaises sur les All Blacks en 1999 et 2007.
« Ils ont un besoin de se rassurer pour nous battre en Coupe du monde après ces deux défaites », a-t-il dit. « Cela ne m’agace pas, plutôt sourire », a affirmé le joueur.
L’Afrique du Sud nie
Les Bleus ont trouvé un soutien dans le camp d’en face, en la personne de Steve Hansen. Le sélectionneur adjoint des All Blacks a estimé que le XV désigné par Marc Lièvremont était « vraiment bon », avant de rejeter à son tour les accusations avec le plus grand mépris.
« Nous serions pendus à l’arbre le plus haut de Nouvelle-Zélande si nous n’essayions pas de gagner un match, ce n’est tout simplement pas dans notre mentalité », a affirmé l’assistant de Graham Henry.
Steve Hansen n’est pas le seul à espérer une victoire néo-zélandaise samedi prochain. Après leur victoire 31-18 sur le Japon, les Tonga peuvent encore espérer se qualifier pour les quarts de finale.
Les chances sont minces : les Tongiens doivent miser sur une lourde défaite de la France contre les All Blacks, doublée d’une victoire tongienne avec le bonus offensif le samedi 1er octobre.
L’Afrique du Sud, seul candidat au titre présent sur le gazon néo-zélandais, a également dû se défendre de mettre en place une stratégie perdante avant d’affronter la Namibie.
« Il serait grotesque de seulement imaginer autre chose (que la victoire) », a estimé Gary Gold, le sélectionneur adjoint des Springboks.
« Tous les précédents vainqueurs de la Coupe du monde ont gagné tous les matches qu’ils ont joués au cours de la compétition », a-t-il fait valoir.
Les Namibiens, qui ont encaissé 105 points lors de leur unique confrontation avec l’Afrique du Sud, auront au moins un argument en leur faveur : le soutien du public.
« À Auckland, tout le monde a l’air de détester les Boks, donc tout le monde sera derrière nous », a pronostiqué le Namibien Chrysander Botha.
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