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Sport

Le Canada a impressionné les joueurs français

En battant les Tonga (25-20) mercredi en Coupe du monde, le Canada a gagné du crédit auprès des joueurs du XV de France avant de les affronter à Napier dimanche dans la poule A.
Avant ce résultat, les Canadiens, vus comme des bûcherons, certes puissants mais rugbystiquement exotiques, laissaient de bons souvenirs aux Français, larges vainqueurs lors des trois dernières confrontations entre les deux équipes. La prestation convaincante des Canadiens mercredi a modéré les présages favorables et changé le discours des Français, désormais plus mesurés, voire méfiants.
« Je suis étonné par la victoire du Canada, son organisation et ses joueurs de qualité qui ne s’échappent pas au niveau de l’engagement. Ce sera un match âpre », prédit l’ouvreur François Trinh-Duc. Le scénario du match face aux Japonais (25-21 à la 60e minute) a été perçu comme un avertissement sans frais avant de retrouver un adversaire du même standing.
« Je le dis depuis le début de cette Coupe du monde. Il n’y a plus de petites équipes. Toutes les équipes sont là pour jouer à fond », avertit le talonneur William Servat.
Les « petites » nations comme le Canada et les Tonga subissent cependant un calendrier effréné, qui les oblige à jouer deux matches en cinq jours.
Les Français sont conscients de bénéficier d’un avantage, notamment en fin de rencontre, pour faire la différence.
« Je pense qu’ils sont fatigués après un tel match. Surtout pour les avants, c’est difficile d’enchaîner quatre jours seulement après un tel match contre les Tonga », diagnostique William Servat.
D’autant que Kieran Crowley, le sélectionneur néo-zélandais du Canada, a reconduit à l’identique le XV victorieux au match précédent. « Mais ils vont trouver des ressources pour se dépasser physiquement et mentalement », ajoute le talonneur toulousain.

« Décomplexés »
Les points forts du Canada résident dans cet engagement total, qui a surpris tant par son intensité que par sa constance. « Ils ont énormément d’envie. C’est une équipe solide et solidaire », résume William Servat.
Si, en parlant du Japon, les Français étaient incapables de citer un nom de joueur, la seule évocation du Canada en fait jaillir un : Jamie Cudmore, deuxième ligne de Clermont, titulaire face à la France.
« Un grand philosophe, sourit le troisième ligne Imanol Harinordoquy. Un bon vieux bucheron, un redoutable adversaire. Il met des gros plaquages et il est très bon balle en main et sur les rucks. Il s’est fait un nom dans le top 14. »
En plus de s’appuyer sur un jeu direct efficace, cette équipe montre des aptitudes dans le jeu et n’hésite pas à prendre des risques.
L’ailier Maxime Médard, sur le banc dimanche, peut en témoigner pour avoir affronté et perdu contre le Canada (26-33) dans le cadre de la Churchill Cup avec l’équipe de France A aux États-Unis en juin 2010 .
« Je sais qu’il faut les craindre. Ils nous avaient fait de tout durant ce match ! On parle beaucoup de leur investissement dans le combat, mais ce sont aussi de gros relanceurs. Ils nous avaient vaincus grâce à ça d’ailleurs », se souvient-il.
« Il faudra un supplément de vigilance. Ils sont décomplexés et n’ont rien à perdre contre nous », dit le troisième ligne Julien Bonnaire.
         ©Reuters
En battant les Tonga (25-20) mercredi en Coupe du monde, le Canada a gagné du crédit auprès des joueurs du XV de France avant de les affronter à Napier dimanche dans la poule A.Avant ce résultat, les Canadiens, vus comme des bûcherons, certes puissants mais rugbystiquement exotiques, laissaient de bons souvenirs aux Français, larges vainqueurs lors des trois dernières...

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