Procès Chirac : le tribunal renonce à entendre Alain Juppé
Le tribunal de Paris a annoncé hier qu’il renonçait à entendre le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé pendant le procès de Jacques Chirac, alors que le chef de la diplomatie devait initialement témoigner hier. Alain Juppé, en déplacement en Libye avec le président Nicolas Sarkozy, n’a ainsi pas pu se rendre à la convocation qui lui avait été adressée par le tribunal pour témoigner. L’ancien président Jacques Chirac est jugé devant le tribunal de Paris pour une affaire d’emplois présumés fictifs, payés par la Ville de Paris lorsqu’il en était le maire.
Jean-Marie Le Pen porte plainte contre Robert Bourgi
Jean-Marie Le Pen a déposé hier une plainte pour diffamation à l’encontre de l’avocat franco-libanais Robert Bourgi, qui affirme que l’ancien dirigeant du Front national a reçu des sommes occultes de chefs d’État africains. Le président d’honneur du FN et sa fille Marine Le Pen portent en outre plainte contre Lorrain de Saint-Affrique, conseiller en communication du FN jusqu’en 1994, qui a confirmé les propos de Robert Bourgi sur le site Internet de Marianne 2.
Bélarus
Deux suspects jugés pour attentat à Minsk risquent la peine de mort
Le procès des deux auteurs présumés d’un attentat qui avait fait en avril 15 morts dans le métro de Minsk s’est ouvert hier dans la capitale du Bélarus, les accusés risquant la peine de mort dans ce pays, le seul du continent européen à encore appliquer la peine capitale. Dmitri Konovalov et Vladislav Kovalev, âgés tous deux de 25 ans, sont jugés respectivement pour terrorisme et complicité de terrorisme. L’attentat avait fait 15 morts et plus de 200 blessés le 11 avril à la station de métro Oktiabrskaïa, dans le centre-ville.
Bahreïn
L’opposition accuse les autorités de la mort d’un chiite
L’opposition bahreïnie a affirmé hier qu’un chiite est décédé après l’inhalation de gaz lacrymogènes, contestant la version des autorités selon lesquelles il serait décédé des suites d’une maladie. Le décès de ce chiite intervient alors que la situation est tendue dans le royaume gouverné par une dynastie sunnite, à l’approche de la tenue d’élections partielles le 24 septembre, que l’opposition a appelée à boycotter. Fin août, l’opposition avait déjà fait état de la mort d’un adolescent de 14 ans par une bombe lacrymogène qui lui a explosé à la figure, mais les autorités ont démenti et affirmé que le jeune homme souffrait de nombreuses blessures.
Yémen
Recrudescence des violences meurtrières
Dix manifestants hostiles au régime yéménite ont été blessés hier à Taëz, au sud de Sanaa, par des tirs de l’armée au lendemain d’une nuit de violences qui a fait trois morts dans la capitale, selon des témoins et des sources médicales. Des soldats de la garde républicaine, unités d’élite commandées par Ahmad, fils aîné du président Ali Abdallah Saleh, ont tiré sur des milliers de manifestants qui réclamaient la démission du chef de l’État, ont indiqué les témoins. Trois des blessés sont dans un état critique, selon les sources médicales. Aden a également été le théâtre de violences, dans la nuit de jeudi à vendredi, au cours desquelles un adolescent de 14 ans a été tué et cinq autres personnes ont été blessées. Ces affrontements interviennent alors que le blocage politique est total.
Algérie
Les autorités accusent des « parties étrangères » de vouloir provoquer des troubles
Le ministre algérien de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia, a accusé « des parties étrangères » de vouloir provoquer des troubles en Algérie le 17 septembre après des appels à manifester relayés par Facebook, dans des déclarations publiées hier par le journal Ennahar. Selon le journal, M. Ould Kablia en veut pour « preuve » la date choisie : la signature des accords de Camp David entre l’Égypte et Israël a eu lieu le 17 septembre 1978 et les massacres des camps palestiniens de Sabra et Chatila ont été perpétrés les 16 et 17 septembre 1982. Le ministre algérien s’est déclaré confiant qu’il ne se passera rien ce jour-là car, selon une enquête menée par les autorités, il y a « une réticence générale quant à ces appels malveillants ».
Pakistan
Le chef des opérations d’el-Qaëda aurait été tué
Le chef des opérations d’el-Qaëda au Pakistan, Abu Hafs al-Shahri, a été tué cette semaine au Pakistan, a annoncé hier un haut responsable américain, estimant que cette mort enlevait « une menace importante » pesant sur ce pays. Le responsable n’en a pas dit davantage sur les circonstances de la mort d’al-Shahri, mais des responsables de la sécurité pakistanaise avaient annoncé la mort dimanche dernier d’au moins quatre insurgés par un tir de drone américain au Waziristan.