Ennahda veut une démocratie basée sur les valeurs de l’islam
Le mouvement islamiste tunisien Ennahda, grand favori de l’élection du 23 octobre, veut construire « un régime démocratique basé sur les valeurs de l’islam », a déclaré hier son président Rached Ghannouchi lors d’un congrès de présentation de son programme à Tunis. Devant plus d’un millier de personnes réunies au Palais des Congrès, le mouvement a présenté un programme intitulé « Pour une Tunisie de la liberté, de la justice et du développement », en énumérant les priorités de son parti : instauration d’un régime parlementaire, lutte contre le chômage et la corruption, indépendance de la justice, respect de l’égalité homme/femme. Ennahda est régulièrement donné comme grand vainqueur de l’élection d’une Assemblée constituante prévue le 23 octobre. Ses détracteurs l’accusent de tenir un « double discours », officiellement modéré mais réactionnaire à la base.
Koweït
Des groupes de jeunes soutiennent un appel à manifester vendredi
Une formation politique, le parti Oumma, et deux groupes de jeunes ont apporté hier leur appui à une manifestation prévue demain, 16 septembre, à l’appel de jeunes activistes, « Les Jeunes du 16 septembre ». Ce groupe a appelé à une manifestation demain vendredi dans le centre de la ville de Koweït pour réclamer l’instauration d’une monarchie constitutionnelle et exiger que le Premier ministre ne soit plus membre de la famille régnante des as-Sabah. Le groupe a appelé également à la dissolution du Parlement et du gouvernement et à la tenue d’élections anticipées, et dénoncé la « corruption » à tous les niveaux dans l’émirat pétrolier. Le Koweït a été secoué par une série de crises politiques depuis la nomination en février 2006 de cheikh Nasser Mohammad al-Ahmad al-Sabah comme Premier ministre, six gouvernements ayant démissionné et le Parlement ayant été dissous à trois reprises.
Arabie saoudite
Décapitation d’un Saoudien et d’un Syrien
Un Saoudien et un Syrien, reconnus coupables respectivement de meurtre et de trafic de drogue, ont été décapités au sabre hier dans la province d’el-Jawf, dans le nord de l’Arabie saoudite, a annoncé le ministère de l’Intérieur. Ces deux décapitations portent à 44 le nombre d’exécutions en Arabie saoudite depuis le début de l’année, selon un décompte de l’AFP et de l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International. Le viol, le meurtre, l’apostasie, le vol à main armée et le trafic de drogue sont passibles de la peine capitale dans cette monarchie ultraconservatrice du Golfe qui applique strictement la charia, la loi islamique.
Russie
Washington inquiet du rôle politique croissant de l’Église orthodoxe
L’Église orthodoxe russe connaît une influence politique croissante en Russie et le respect de la liberté de conscience d’autres groupes religieux est en déclin, selon un rapport du département d’État américain. « Les responsables gouvernementaux ont consulté régulièrement les dirigeants de l’Église sur leur politique. L’Église a le droit d’étudier toute législation devant passer devant le Parlement », indique le rapport. Ce dernier a été rejeté par le porte-parole de l’Église orthodoxe russe, le père Vladimir Viguilianski, jugeant que cette généralisation n’avait pas lieu d’être.
Japon
Début de construction d’un rempart antitsunami près d’une centrale
La compagnie d’électricité japonaise Chubu Electric Power, qui dessert le centre du Japon, va commencer dans une semaine à ériger une barrière géante de 18 mètres de haut pour protéger une centrale nucléaire dont les réacteurs ont été stoppés sur ordre du gouvernement. Le complexe atomique de Hamaoka se trouve au bord de l’océan Pacifique, à une centaine de kilomètres de la zone industrielle de Nagoya. Selon des sismologues, au cours des 30 années à venir, la probabilité pour que ce site soit touché par un tremblement de terre de magnitude 8 s’élève à quelque 87 %.
Nucléaire
Europe et États-Unis engagent la Corée du Nord à coopérer
L’Union européenne et les États-Unis ont exprimé hier leur inquiétude vis-à-vis du programme nucléaire de la Corée du Nord et enjoint au pays à coopérer, à l’occasion de la publication d’un rapport par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à Vienne. Le rapport du directeur général de l’agence Yukiya Amano « témoigne d’une longue histoire d’un manque de coopération de la République populaire démocratique de Corée avec l’agence » onusienne, déplorent les États-Unis dans un communiqué. Le document de l’AIEA estime aussi « que le programme nucléaire de la Corée du Nord reste un sujet de sérieuse inquiétude », a renchéri la Pologne dans une déclaration au nom de l’Union européenne, dont elle assure la présidence tournante.
New York
Victoire républicaine historique dans un bastion démocrate
Les républicains ont remporté un siège de représentant au Congrès dans la 9e circonscription de New York, une victoire historique dans ce bastion démocrate et un revers majeur pour le président Barack Obama, ont annoncé les médias américains hier matin. L’homme d’affaires républicain Bob Turner a remporté le siège face à son adversaire démocrate Dave Weprin. Il était devenu vacant en juin après la démission de son tenant démocrate, Anthony Weiner, qui avait provoqué un scandale en envoyant des photos indécentes de lui à des jeunes femmes sur Twitter.
Chine
Six morts, dont deux enfants, dans une attaque à la hache
Un homme suspecté de troubles psychiques a tué hier à coups de hache deux enfants et quatre adultes dans la province centrale du Henan, avant d’être interpellé, ont rapporté les autorités locales et l’agence officielle Chine nouvelle. L’attaque, dans la ville de Gongyi, s’est produite à l’heure où les familles se rendaient au jardin d’enfants, selon un journal local. La Chine a connu depuis l’an dernier une série d’agressions sanglantes dans des écoles. Les meurtriers ont été présentés comme souffrant de problèmes psychiques ou ayant subi des échecs dans leur vie professionnelle ou affective.
Pékin veut légaliser les « disparitions forcées »
Les militants des droits de l’homme rapportent qu’elles ont déjà lieu, dans la brutalité et dans le secret, mais si le Parlement chinois les légalise dans quelques mois, les « disparitions forcées » risquent de se multiplier en Chine. Les autorités chinoises ont récemment indiqué leur souhait de modifier la législation afin d’autoriser la détention, sans qu’aucune charge ne soit annoncée, de personnes pour une période allant jusqu’à six mois, dans des endroits secrets et non pas dans des commissariats ou des prisons. Cette initiative a été très mal accueillie par les groupes de défense de droits de l’homme.