Un responsable de l’ANC coupable d’incitation à la haine
Le président des jeunes du Congrès national africain (ANC), Julius Malema, a été reconnu hier en Afrique du Sud coupable d’incitation à la haine pour avoir repris dans ses meetings la chanson historique de la lutte antiapartheid « Tuez le Boer » (le fermier blanc). Malema, 30 ans, qui n’a pas assisté à la lecture du jugement, a été condamné par un tribunal de Johannesburg à payer une partie des frais de justice. « Dubula ibhunu » est une célèbre chanson de la lutte antiapartheid dont les paroles visent les fermiers blancs, ou plus généralement les Afrikaners (Blancs d’origine hollandaise) taxés dans la chanson de « violeurs » et de « voleurs ». « Ces paroles sont insultantes, déshumanisantes », a répondu le juge du tribunal. Depuis la fin de l’apartheid en 1994, « l’ennemi est devenu l’ami, le frère. Les membres de la société doivent accepter tous les citoyens comme leurs frères » et « cette nouvelle approche doit être encouragée », a-t-il ajouté.
Turquie
Cinq morts dans une attaque des rebelles kurdes
Cinq personnes, dont trois civils, ont été tuées dimanche soir dans une attaque de rebelles kurdes contre un commissariat de police et une caserne de gendarmerie dans le sud-est de la Turquie, ont affirmé hier des sources de sécurité. Un policier et un gendarme figurent parmi les victimes de l’attaque menée par des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), à Semdinli, une localité de la province de Hakkari, aux confins de l’Iran et de l’Irak, ont déclaré ces sources, ajoutant que 10 soldats et policiers ont été blessés. Le PKK a lancé quatre attaques simultanées dans le secteur de Semdinli, a rapporté l’agence de presse Anatolie. Le gouverneur de Hakkari, Muammer Türker, cité par l’agence, a affirmé que deux rebelles ont été tués dans des combats, qui sont à présent achevés. L’armée a lancé une opération et a « commencé à capturer des terroristes », a-t-il ajouté.
CIJ
Indemnisation des victimes de crimes nazis : l’Allemagne plaide sa cause
L’Allemagne a mis en garde hier contre les « conséquences énormes » d’une confirmation de la mise en cause de son immunité en tant qu’État, à laquelle la justice italienne a ouvert la voie en ordonnant l’indemnisation de victimes de crimes nazis, devant la Cour internationale de justice (CIJ). « Une fois une brèche dans l’immunité ouverte, il n’y a aucune raison de ne pas élargir ces exceptions à d’autres domaines », a déclaré l’agent de l’Allemagne, Suzanne Wasum-Rainer. L’Allemagne, qui avait saisi le 23 décembre 2008 le plus haut organe judiciaire des Nations unies, est confrontée depuis plusieurs années à un nombre croissant de litiges devant les tribunaux italiens, saisis par des victimes de préjudices commis pendant la Seconde Guerre mondiale par les nazis en Italie. Selon Berlin, l’Italie, en permettant que soient intentées des actions civiles contre l’Allemagne, ne respecte pas le principe de l’immunité de juridiction reconnue à l’Allemagne par le droit international.
Guatemala
Présidentielle : l’ex-général conservateur Otto Perez en tête
Le conservateur Otto Perez Molina était en tête du premier tour de la présidentielle au Guatemala, devant son adversaire Manuel Baldizon, lui aussi de droite, selon des résultats partiels publiés hier qui semblent valider l’hypothèse d’un second tour. Le général à la retraite Otto Perez Molina, 60 ans, fondateur du Parti patriotique (PP, droite), obtient 37 % des suffrages, devançant de 14 points son principal concurrent, l’homme d’affaires conservateur Manuel Baldizon, 41 ans, selon de nouvelles données diffusées par le Tribunal suprême électoral et portant sur environ trois quarts des bureaux de vote. Le Guatemala, peuplé de 14 millions d’habitants, demeure un des pays les plus violents du monde. On y compte 48 meurtres pour 100 000 habitants chaque année, un des ratios les plus élevés du monde, supérieur par exemple à ceux enregistrés en Irak et en Afghanistan.
Rwanda
Les droits de l’homme rappelés à Kagame au 2e jour de sa visite à Paris
Deux organisations non gouvernementales ont interpellé hier le président rwandais Paul Kagame sur la situation des droits de l’homme au Rwanda, au deuxième jour d’une visite symbolique et controversée à Paris, dominée par un déjeuner avec son homologue français Nicolas Sarkozy. « Il n’y a que Human Rights Watch qui ne voit jamais de progrès au Rwanda » et « Nous allons continuer à faire de notre mieux pour notre peuple », a lancé le président rwandais au cours d’une conférence à l’Institut français des relations internationales (IFRI). Au cours des dernières années, les organisations de défense des droits de l’homme ont à plusieurs reprises critiqué l’évolution du régime rwandais vers l’autocratie.