« La position exprimée par le patriarche Raï ne reflète pas un parti pris en faveur du Hezbollah, mais un engagement dans l’intérêt national de manière générale et dans l’intérêt des chrétiens plus particulièrement », a indiqué le membre du bloc du Hezbollah, Ali Fayad. Selon lui, les déclarations du prélat maronite « constituent la juste réplique aux défis auxquels fait face notre nation ». « Toute personne qui réfléchit dans le sens de l’intérêt et de la stabilité du Liban, et des chrétiens à l’ombre des menaces qui pèsent sur la région, doit penser à la manière du patriarche », a-t-il dit.
Le membre du même bloc, le député Hassan Fadlallah, a salué « les prises de position et les discours récents des chefs spirituels libanais qui, a-t-il dit, tentent de consolider les bases de rencontre entre Libanais en harmonie avec le concept du Liban, de la coopération, du partenariat et de l’unité entre les différentes composantes du peuple ». Dans une allusion claire à Mgr Raï, le député a relevé le mécontentement de certains suite au discours du patriarche, se demandant s’ils recherchent plutôt les discours susceptibles de provoquer les divisions et la tension, qui, a-t-il dit, ne sont d’aucune utilité pour le pays.
Pour sa part, le membre du bloc Berry, Ayoub Hmayed, s’est également attaqué à l’opposition dont le discours n’a rien de constructif. « L’opposition refuse la table de dialogue et s’en prend à l’armée, aux figures nationales et chefs spirituels ainsi qu’à l’un des symboles nationaux, Nabih Berry, afin de défigurer les vérités et de les travestir », a-t-il dit.
Même son de cloche chez un autre membre du même bloc, Ali Osseirane, qui a indiqué que « les propos de Mgr Raï sont à l’origine même de l’existence de Bkerké et constituent le fondement de sa philosophie qui est marquée par une prise de conscience des dangers de l’occupation israélienne de territoires libanais ».
Le député d’Amal et ministre de la Santé, Ali Hassan Khalil, a exprimé de son côté sa satisfaction au sujet du discours prononcé par le patriarche, position qu’il a qualifiée de « sincère, exprimant l’esprit chrétien originel qui se complète avec l’esprit libanais originel ».
« Ces positions émanent d’une vision profonde du conflit qui agite la région et de l’impact sur le Liban et sur les chrétiens d’Orient des événements en Syrie », a indiqué le ministre, applaudissant au passage la déclaration du patriarche sur la « légitimité de la résistance comme choix incontournable tant que le territoire du Liban reste occupé et que sa souveraineté est violée ».
« Le patriarcat préserve les constantes essentielles », a enchaîné le membre du bloc du Changement et de la Réforme, Nabil Nicolas. Ce dernier a estimé que les propos de Mgr Raï le confirment en tant que patriarche d’Antioche et du reste du Machrek, et non seulement le patriarche du Kesrouan et du Metn. M. Nicolas a insisté sur le fait que les déclarations du patriarche « ne sont pas politiques ».
Selon lui, Bkerké a restitué aux chrétiens leur rôle dans la région. « Ceux qui ont attaqué Bkerké aspirent à semer les divisions, a-t-il dit. Je ne comprends pas le manque de politesse à l’égard de Bkerké de la part de ceux-là mêmes qui disent que le patriarcat est une ligne rouge. »
Le député du même bloc, Abbas Hachem, a relevé que les propos tenus par le patriarche devant l’Élysée sont les mêmes que ceux exprimés devant le chef de l’État français, Nicolas Sarkozy.
« Le patriarche a tenu des propos responsables, a estimé de son côté le député aouniste Ibrahim Kanaan. Ils (les membres de l’opposition) veulent qu’il exprime ce qu’ils aimeraient entendre alors qu’il a exprimé une position responsable, qui consiste à ne pas entraîner les chrétiens dans le conflit interne en Syrie. »
Le député Alain Aoun, quant à lui, a affirmé que le prélat maronite n’a fait que refléter l’inquiétude sur la scène interne et non la polarisation qui prévaut.
Le député Émile Rahmé a également estimé que les propos du patriarche ne sont pas politiques et qu’ils s’inscrivent dans l’intérêt des chrétiens d’Orient.
commentaires (3)
Patriarche levantin de l'Eglise du Dieu fait homme et des droits de l'homme, Monseigneur Rahy aurait du méditer sur la doctrine sociale et politique de l’Eglise fondée sur la justice et les libertés publiques, avant de se poser en avocat pathétique d'un régime totalitaire et de son "pauvre" tyran amateur de « changements » et de « reformes » bidons. Dans ce cadre, il est utile de mentionner que les membres du Haut Clergé syrien, entretiennent des liens plus que privilégiés avec la Noblesse militaire des Services de renseignements de ce pays,:d’où leur témoignage intéressé auprès du Vatican en faveur du maintien en place de ce nouveau Ancien Régime prétendument « protecteur des minorités Chrétiennes » .Régime , dont les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité ont transformé la Syrie en Etat abattoir, après avoir provoqué le martyre de plus de deux cent mille Libanais . Que monseigneur Rahy se pose en opposant du changement du régime en Syrie , cela peut se comprendre, mais que le Vatican s’empêtre dans le piège tendu par les évêques qui divaguent sur le « modèle irakien » voila qui est inconcevable, car par leurs prises de position et leurs propos irresponsables ils attisent la haine des Musulmans Sunnites contre les Chrétiens Mashrikiotes transformés en suppôts du régime et pavent la route a des débordements au cas fort probable ou ce régime cannibale viendrait a s’écrouler .Anthony Khoury
Anthony Khoury
14 h 38, le 12 septembre 2011