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Économie - Dette

À l’inverse, le marché de la dette recouvre son calme

Les taux américains n’étaient pas affectés par la dégradation de la note des États-Unis.
Le marché européen de la dette a recouvré son calme hier, apaisé par la politique de rachat de titres de la Banque centrale européenne, tandis que les taux américains n’ont pas été affectés par l’abaissement de la note des États-Unis.
« Il y a une telle peur du risque, comme le prouve la chute des différentes Bourses mondiales, que cela a profité au marché de la dette dans son ensemble », commente René Defossez, stratégiste obligataire chez Natixis. « Mais c’est surtout la relance du programme de rachats de titres par la Banque centrale européenne (BCE) qui a permis d’apaiser les esprits », ajoute-t-il.
L’institut de Francfort a annoncé dimanche soir qu’il accélérait son programme de rachat de dette publique de pays de la zone euro en difficulté sur le marché secondaire, là où s’échangent les titres déjà émis. Il n’a pas précisé quels pays seraient concernés, mais les experts estiment qu’il s’agit de l’Italie et de l’Espagne, dont les taux d’emprunt ont atteint des records ces deux dernières semaines.
Dans le sillage de cette annonce, les taux d’intérêt des bons du Trésor italiens et espagnols à dix ans ont très fortement reculé. En début de soirée, ils se sont établis respectivement à 5,286 % et 5,154 %, alors qu’ils s’étaient récemment envolés au-dessus de 6 %.
La prime de risque, à savoir l’écart entre le taux des obligations allemandes (2,271 %), référence du marché, et les bons du Trésor italiens et espagnols, retombait également.
Le volontarisme des dirigeants européens, et des pays du G7 et du G20, qui s’est affirmé tout au long du week-end, n’a au final contribué que dans une faible mesure à l’apaisement.
« Les investisseurs veulent des actes et non plus des déclarations », résume M. Defossez.
Dès vendredi, le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, s’était voulu rassurant, annonçant que l’Italie allait accélérer son programme d’austérité adopté par le Parlement le mois dernier pour faire en sorte que l’équilibre budgétaire soit atteint en 2013 et non plus en 2014 comme prévu initialement.
« Cette annonce ne va certes pas aussi loin que nous l’espérions, aucun impôt sur la fortune n’est prévu par exemple, mais elle accélère significativement l’effort fiscal » de l’Italie, se félicitent les analystes de BNP Paribas.
Ils tablent désormais sur un allègement dès 2012 du poids de la dette publique italienne, qui représente actuellement 120 % du PIB.
Tous les regards se sont également tournés vers le marché obligataire américain après la décision, vendredi, de l’agence d’évaluation financière Standard & Poor’s (S&P) de retirer aux États-Unis leur prestigieuse note « AAA ».
Cet abaissement est resté sans effet. « Les taux d’emprunts de la première économie mondiale ne sont pas touchés par cette décision », relève M. Naam.
« Le marché obligataire des États-Unis est le plus liquide au monde (marché sur lequel il est facile d’acheter et de vendre des titres). Les investisseurs européens et asiatiques n’ont pas d’autre choix que d’acheter ces bons qui restent des valeurs refuge en temps de crise », souligne-t-il.
Cette dégradation a, en revanche, précipité les marchés boursiers dans la tourmente. Pour tenter d’apaiser les esprits, le président américain Barack Obama a fait une déclaration à ce sujet hier soir.
Il a ainsi défendu le crédit des États-Unis dont la note, jusqu’alors impeccable, a été dégradée vendredi par l’agence Standard and Poor’s, soulignant que le pays méritera toujours la note « AAA » et que les problèmes économiques « peuvent être résolus ». M. Obama a annoncé qu’il fera ses propres recommandations « dans les prochaines semaines » pour réduire le déficit et a appelé ses adversaires républicains à accepter des hausses d’impôts pour les Américains les plus riches.
(Source : AFP)
Le marché européen de la dette a recouvré son calme hier, apaisé par la politique de rachat de titres de la Banque centrale européenne, tandis que les taux américains n’ont pas été affectés par l’abaissement de la note des États-Unis.« Il y a une telle peur du risque, comme le prouve la chute des différentes Bourses mondiales, que cela a profité au marché de la dette dans son...

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