Les chiffres de Bank Audi ont en effet révélé une baisse de 16,23 % du total de ses actifs fin juin, en comparaison avec fin 2010. Ceux-ci ont en effet reculé de 93,79 milliards de livres syriennes (environ 1,98 milliard de dollars) à 78,56 milliards de livres syriennes (environ 1,66 milliard de dollars). Quant aux dépôts, ils ont chuté de 22,7 %, de 81,81 milliards à 63,24 milliards de livres syriennes (d’environ 1,73 à 1,33 milliard de dollars). Le portefeuille de crédits accordés par la banque s’est, quant à lui, rétréci de 16,82 %.
La publication du bilan semestriel de Bank Audi-Syrie a succédé à celle de la Syria International Islamic Bank (SIIB), la plus grande banque islamique du pays, qui a confirmé une tendance similaire, avec une perte de 23 % et 24 % respectivement dans ses actifs et de ses dépôts durant le premier semestre de 2011.
Le déclin des bilans des banques locales au premier semestre est d’autant plus inquiétant que les troubles que connaît le pays remontent à la mi-mars, ce qui signifie qu’ils reflètent seulement un trimestre d’instabilité et de ralentissement économique.
Le marché bancaire syrien comprend vingt établissements commerciaux dont six publics. La Commercial Bank of Syria (CBS), qui appartient au gouvernement, est de loin la plus grande banque sur le marché avec environ deux tiers des actifs totaux du pays. Mais le gouvernement n’a toujours pas publié le bilan semestriel de la CBS.
De nombreux secteurs de l’économie syrienne ont connu un recul accru de leur activité au cours des dernières semaines, l’instabilité ayant eu un impact sur la quasi-totalité des industries du pays.
En coopération avec : The Syria report
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