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Auto

Lada Classica : la fin d’une icône

En Union soviétique, posséder une Lada n’était pas un mince privilège...

La modernité est décidément sans pitié. Après 42 ans de bons et loyaux services, la « Classica », héritière directe de la toute première Lada, tirera sa révérence à la fin de l’année.
« Pourquoi les Lada sont équipées du dégivrage sur la lunette arrière ? Réponse : pour ne pas se geler les mains quand on la pousse. » Voici le genre de plaisanteries peu amènes qu’ont dû subir pendant des années les propriétaires de Lada. Et pour le grand public français, une Lada, c’est forcément la première d’entre elles : la 1200 et ses dérivés, produits de 1970 à aujourd’hui.
Hélas, toutes les bonnes choses ont une fin. À la fin de l’année, la digne descendante de la Fiat 124 devra tirer sa révérence malgré un succès commercial qui ne se dément pas. En 2010, ce modèle était de loin la voiture la plus vendue de toutes les Russies grâce à une prime à la casse qui
fit descendre son tarif à 3 900 € ! De quoi donner du relief à une autre plaisanterie fameuse : « Comment faire doubler le prix d’une Lada ? Réponse : en en faisant le plein. »
On achetait une Lada car c’était la voiture la moins coûteuse du marché. Mais aussi pour rendre hommage à la clairvoyance du camarade Brejnev, premier secrétaire du Parti communiste de l’Union soviétique de 1964 à 1982. Car le constructeur Lada est né de la volonté du PCUS, qui signa en 1966 un accord avec Fiat pour la construction d’une gigantesque usine à Togliatti, au bord de la Volga, à 1 200 km de Moscou. Une automobile née sous de tels auspices ne pouvait qu’être le présage de lendemains qui chantent.
Cette conviction suffisait à faire oublier les menus défauts de cette glorieuse automobile. Sa propension à tomber en panne plus souvent qu’à son tour était bien sûr le fait de saboteurs capitalistes. Les mêmes qui susurraient cette ignominieuse raillerie : « Comment récupérer des pièces pour sa Lada ? Réponse : en en suivant une autre. »
Les chiffres de production officiels de la Lada « Classica » ont pourtant de quoi faire rougir les plus beaux fleurons de l’industrie de l’Ouest. L’auto a été produite à 16 millions d’exemplaires, soit mieux que la Ford T ! Seule la Volkswagen Coccinelle la surpasse avec 21 529 464 d’unités produites entre 1938 et 2003. Reste à savoir si les responsables du Gosplan comptaient les voitures comme les tonnes d’acier : certaines d’entre elles valaient triple... La Lada « Classica » aura donc beaucoup fait rire, mais elle est devenue une icône automobile. Aussi, si l’une d’entre elles se cache dans votre garage, conservez-la ! Bientôt, elle sera, pour la première fois de sa vie, un objet à la mode. Puisqu’on vous le dit...
La modernité est décidément sans pitié. Après 42 ans de bons et loyaux services, la « Classica », héritière directe de la toute première Lada, tirera sa révérence à la fin de l’année.« Pourquoi les Lada sont équipées du dégivrage sur la lunette arrière ? Réponse : pour ne pas se geler les mains quand on la pousse. » Voici le genre de plaisanteries peu...

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