Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Libye

Plus de 40 000 mines ont été posées par les troupes du régime dans et autour de Brega

Kadhafi et sa famille pourraient rester dans le pays en cas d’accord politique visant à mettre fin au conflit, selon le chef de l’opposition.
À Brega, les rebelles libyens s’activent à déminer le terrain pour sécuriser cette ville portuaire stratégique, mais la pénurie de matériel ralentit leur tâche et leur progression. « Nous n’avons pas le choix. Nous devons retirer les mines du sable », explique Mohammad Zawawi, porte-parole de l’Union des forces révolutionnaires à Ajdabiya, à 80 km à l’est de Brega. Le problème des mines a brisé l’élan des rebelles qui tentent de débarrasser totalement Brega des troupes loyalistes, a-t-il indiqué. Depuis qu’ils se sont emparés de Brega le 18 juillet, les rebelles ont capturé entre 10 et 20 soldats loyalistes, selon lui. Mais il reste quelques poches de résistance dans la ville, selon les rebelles qui les qualifient toutefois de « négligeables ». Selon M. Zawawi, un prisonnier a indiqué que « plus de 45 000 mines » avaient été posées par les troupes du régime autour de la ville côtière. Quelque 200 ont déjà été retirées autour de Brega, a-t-il indiqué. Le colonel Ahmad Omar Bani, porte-parole militaire, affirme pour sa part que des experts des insurgés estiment à plus de « 40 000 » le nombre de mines effectivement posées au hasard dans et autour de Brega. « Beaucoup de nos combattants déminent à mains nues », ajoute-t-il déplorant la vétusté de leur matériel, notamment des détecteurs de métaux.
Ce déminage à haut risque et la volonté d’éviter les pertes humaines ont fortement ralenti la campagne rebelle à Brega. « Nous croyons qu’il reste peu de troupes dans la zone car elles ne ripostent et ne tirent plus autant qu’au début », a indiqué M. Zawawi. Des conversations radio interceptées suggèrent que le moral des troupes loyalistes piégées est en berne, d’après M. Zawawi. Selon ces discussions, « ils sont déprimés, déçus, ne veulent plus se battre mais y sont parfois obligés. Kadhafi a envoyé des troupes pour abattre quiconque voudrait battre en retraite et a abandonné des groupes de soldats sans véhicules pour qu’ils ne puissent pas fuir ».
Sur le plan diplomatique, des membres du personnel diplomatique libyen ont pris le contrôle de l’ambassade de Libye en Bulgarie, brisant bustes et portraits de Mouamnar Kadhafi et proclamant que la mission est désormais sous le contrôle des insurgés, rapportait hier la chaîne de télévision bulgare BTV. Le groupe, dirigé par le consul Ibrahim el-Fouris, a annoncé qu’il passait dans le camp de la rébellion. Au même moment, le ministère bulgare des Affaires étrangères a, sans fournir d’explication, déclaré Ibrahim el-Fouris persona non grata et lui a donné 24 heures pour quitter la Bulgarie. De source autorisée, on rapporte qu’el-Fouris aurait conduit cette prise de contrôle après avoir appris qu’il devait être expulsé. La Bulgarie a officiellement reconnu en juin le Conseil national de transition (CNT), instance dirigeante de la rébellion libyenne basée à Benghazi, comme seul représentant légitime du peuple libyen.
Par ailleurs, l’émissaire des Nations unies pour la Libye, Abdoul Elah el-Khatib, a eu hier des discussions avec les chefs de la rébellion à Benghazi, grande ville rebelle de l’Est. Ils ont évoqué des idées générales susceptibles d’enclencher un processus politique conduisant à l’arrêt du conflit, mais aucun plan clair n’a été mentionné.
De son côté, le chef de l’insurrection, Moustafa Abdel Jalil, a déclaré hier que Mouammar Kadhafi et sa famille pourraient rester en Libye en cas d’accord politique visant à mettre fin au conflit en cours, cela à condition qu’il renonce au pouvoir. La proposition de Jalil a tout l’air d’un revirement majeur de sa part, car jusqu’alors, les insurgés insistaient pour que Kadhafi quitte le pays dans le cadre d’un règlement négocié.
        (Sources : agences)
À Brega, les rebelles libyens s’activent à déminer le terrain pour sécuriser cette ville portuaire stratégique, mais la pénurie de matériel ralentit leur tâche et leur progression. « Nous n’avons pas le choix. Nous devons retirer les mines du sable », explique Mohammad Zawawi, porte-parole de l’Union des forces révolutionnaires à Ajdabiya, à 80 km à l’est de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut