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Moyen Orient et Monde - Révolte

Le gouvernement syrien adopte une loi autorisant le multipartisme

De nouvelles arrestations ont eu lieu dimanche soir et hier ; l’opposition annonce l’intensification de ses manifestations durant le mois de ramadan.

À Daraya, les funérailles d’un martyr ont rassemblé plusieurs centaines de personnes appelant à la chute du régime, selon cette photo tirée d’une vidéo sur YouTube.

Le gouvernement syrien a adopté un projet de loi autorisant le multipartisme pour « permettre l’alternance » du pouvoir en Syrie, toujours en proie à des manifestations réprimées par les forces de sécurité, selon l’annonce faite par l’agence officielle SANA hier. Le multipartisme est une revendication essentielle de l’opposition en Syrie, où le parti Baas tient les rênes du pouvoir depuis 1963. Le parti de l’ancien président Hafez el-Assad, père de Bachar, actuel chef de l’État, est, selon la Constitution, « le dirigeant de l’État et de la société ». D’autres formations politiques pourront désormais exister à ses côtés, à condition de respecter la déclaration universelle des droits de l’homme, de ne pas reposer sur des bases religieuses ou tribales et de ne pas être issues d’une organisation ou d’un parti non syrien, selon SANA. De même, « les organes du parti ne doivent comporter aucune formation militaire ou paramilitaire, publique ou secrète » et leurs principes, objectifs et sources de financement doivent être clairement établis, explique l’agence. Mais pour Yasser Saadeddine, figure de l’opposition syrienne en exil dans un pays du Golfe, cette nouvelle loi « a été conçue pour montrer sur le papier que le régime tolère les opinions dissidentes tout en poursuivant les meurtres et la répression ».
Les diverses réformes annoncées par les autorités – dont la levée de l’état d’urgence le 21 avril – n’ont pas calmé les manifestants qui défilent régulièrement depuis le 15 mars et réclament désormais la chute du régime. Les marches hostiles au pouvoir se sont poursuivies dimanche soir, en particulier à Damas, où l’armée a procédé à de nombreuses arrestations dans différents quartiers, en bouclant certains, désormais totalement isolés, comme Roukn Eddine et Qaboune. De nouvelles arrestations ont eu lieu plus tard dans la nuit de dimanche à lundi dans les quartiers damascènes de Hajar el-Assouad et à Sahnayah, a annoncé hier l’Observatoire syrien des droits de l’Hhomme (OSDH). « Des manifestants réclamant la chute du régime ont défilé dimanche soir à Hajar el-Assouad, de la mosquée el-Rahmane en direction de la rue de la révolution, en réponse à une campagne d’arrestations menée auparavant par l’armée dans la capitale », a ajouté l’OSDH. Hier matin, l’armée, appuyée par des chars, s’est aussi déployée dans de nombreux quartiers de Homs, théâtre de violences meurtrières qui ont fait une cinquantaine de morts depuis une dizaine de jours. La ville est désormais inaccessible, ont précisé des militants. La répression ne fait « aucune différence entre les jeunes et les vieux », a dénoncé le chef de l’Organisation nationale pour les droits de l’homme, Ammar Qurabi, affirmant par exemple qu’un garçon de sept ans avait été arrêté il y a trois jours à Deraa. Selon M. Qurabi, le boxeur Mahmoud « l-Kader » ainsi que Mohammad Tahhan, membre de l’Union des auteurs arabes, figurent aussi parmi les personnes arrêtées. Par ailleurs, plus de 300 avocats se sont rassemblés hier matin au Palais de justice de Damas pour réclamer la libération des avocats arrêtés ainsi que des prisonniers d’opinion. Les manifestations ont d’ailleurs continué hier durant la journée puis plus tard dans la soirée dans plusieurs villes, comme Deraa, Soueida, el-Houla, Qousayr, toutes deux dans la région de Homs, Enkhel, Douma, Kfar Zita, dans la région de Hama, et Moadamiyeh, près de Damas. À Daraya, les funérailles d’un martyr ont rassemblé plusieurs centaines de personnes appelant à la chute du régime.
Plus encore, les acteurs du mouvement de contestation syrien ont annoncé hier l’intensification de leurs manifestations au cours du ramadan, qui commence le 1er août, pour tirer parti des rassemblements plus importants dans les mosquées pendant le mois de jeûne. De grandes manifestations sont ainsi attendues dans la soirée, lorsque les Syriens sont dans les rues après les prières du soir. « Chaque journée du ramadan sera comme un vendredi (jour des grandes prières hebdomadaires). Ce sera comme trente vendredis l’un après l’autre », renchérissait Mohammad, un étudiant de 26 ans.
Sur le plan diplomatique, l’Allemagne a annoncé hier avoir eu des contacts avec des membres de l’opposition syrienne à Berlin et en Syrie, ainsi qu’avec le régime à Damas. Le nouveau chargé de mission du ministère allemand des Affaires étrangères pour le Proche-Orient, Boris Ruge, s’est rendu deux fois en Syrie, où il a rencontré des représentants des autorités et de l’opposition ces dernières semaines, selon le ministère. Berlin est une des premières capitales à faire état de ses contacts avec l’opposition, qui s’est déjà réunie à plusieurs reprises en Turquie.
(Sources : rédaction et agences)
Le gouvernement syrien a adopté un projet de loi autorisant le multipartisme pour « permettre l’alternance » du pouvoir en Syrie, toujours en proie à des manifestations réprimées par les forces de sécurité, selon l’annonce faite par l’agence officielle SANA hier. Le multipartisme est une revendication essentielle de l’opposition en Syrie, où le parti Baas tient les...

commentaires (1)

L'opposition a tout a fait raison de ne pas faire confiance au régime actuel. Bashar se doit d’établir un plan complet qui commence par par la libération des prisonniers politiques quel qu'ils soient et d'ou qu'ils soient, retirer ses troupes de la rue, autoriser les manifestations, permettre la formation de nouveaux partis politiques, permettre la presse libre, fixer la date d’élections, fixer la date de sa démission et de celle de son gouvernement fantoche, se préparer surtout a affronter les tribunaux internationaux (TSL et CPI) pour crime contre L’humanité. Le jour ou il sera arrêté, chaque bon Libanais devra lui intenter un procès pour toutes les destructions et autres violences quelles soient matérielles ou psychologiques afin de montrer enfin au monde que personne, mais personne, ne pourra plus jamais s'en sortir si facilement. Cette poursuite judiciaire ne devra pas s’arrêter a lui mais a tous ceux du régime qui aurons contribué a nos malheurs durant les dernières 4 décennie. Quand nous avons de pareille Soeur a quoi bon les ennemis!

Petrossou

05 h 35, le 26 juillet 2011

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Commentaires (1)

  • L'opposition a tout a fait raison de ne pas faire confiance au régime actuel. Bashar se doit d’établir un plan complet qui commence par par la libération des prisonniers politiques quel qu'ils soient et d'ou qu'ils soient, retirer ses troupes de la rue, autoriser les manifestations, permettre la formation de nouveaux partis politiques, permettre la presse libre, fixer la date d’élections, fixer la date de sa démission et de celle de son gouvernement fantoche, se préparer surtout a affronter les tribunaux internationaux (TSL et CPI) pour crime contre L’humanité. Le jour ou il sera arrêté, chaque bon Libanais devra lui intenter un procès pour toutes les destructions et autres violences quelles soient matérielles ou psychologiques afin de montrer enfin au monde que personne, mais personne, ne pourra plus jamais s'en sortir si facilement. Cette poursuite judiciaire ne devra pas s’arrêter a lui mais a tous ceux du régime qui aurons contribué a nos malheurs durant les dernières 4 décennie. Quand nous avons de pareille Soeur a quoi bon les ennemis!

    Petrossou

    05 h 35, le 26 juillet 2011

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