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À La Une - Rapport

Or noir : le Venezuela devant les Saoudiens

Dépassé sur les réserves, Riyad reste néanmoins leader en termes de production.

Photo d'archives d'une raffinerie de pétrole en Arabie saoudite./

Le rapport annuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole l'affirme : les réserves de brut du Venezuela ont dépassé celles de l'Arabie saoudite en 2010. Avec 296,5 milliards de barils pouvant être exploités, contre 211,2 milliards un an plus tôt, Caracas affiche une augmentation de plus de 40%. Riyad compte, lui, 264,5 milliards de barils, des réserves restées stables selon le rapport.

Le président Hugo Chavez s'en vantait depuis le mois de janvier, mais les chiffres de l'Opep ne le confirmaient toujours pas. Qu'est-ce qui a changé depuis? Jusqu'à cette année, l'organisation n'intégrait pas dans ses calculs le pétrole non conventionnel, c'est-à-dire lourd et extra-lourd, qui fait la richesse du Venezuela. La forte hausse des réserves prouvées qui en résulte a été le principal moteur de l'augmentation générale des réserves de l'Opep, qui s'établissent à 1193 milliards de barils (+12,1%).

Caracas a toujours demandé à l'Opep la reconnaissance du potentiel de son bassin de l'Orénoque, situé dans le nord du pays, actuellement exploité par la compagnie nationale pétrolière Petroleos de Venezuela (PDVSA) et des partenaires étrangers, dont l'italien Eni. Bien que cette zone soit considérée comme la plus grande réserve d'or noir dans le monde, le Venezuela est handicapé par la qualité de son pétrole lourd. Son extraction et raffinage requièrent des coûts bien plus élevés que le pétrole léger qui fait la richesse des sous-sols saoudiens. Ainsi, même s'il dispose d'une plus grande réserve, Caracas a plus de difficulté à transformer son or noir pour le commercialiser. La victoire n'est donc toujours pas complètement acquise puisque Riyad mène toujours la course en termes de production (8,16 mbj en 2010 contre 2,85 millions pour le Venezuela) et d'exportation (950 900 mbj contre 751 100 mbj).

Toujours selon le rapport de l'Opep, l'Iran et l'Irak présentent également un accroissement de leurs réserves, respectivement de 10,3% et de 24,4% (ce qui les portent à 151,2 et 143,1 milliards de barils). Toutefois, d'autres pays membres de l'organisation stagnent. Les réserves de l'Algérie, du Koweït et des Émirats arabes unis n'ont pas bougé depuis 2006. 





Le rapport annuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole l'affirme : les réserves de brut du Venezuela ont dépassé celles de l'Arabie saoudite en 2010. Avec 296,5 milliards de barils pouvant être exploités, contre 211,2 milliards un an plus tôt, Caracas affiche une augmentation de plus de 40%. Riyad compte, lui, 264,5 milliards de barils, des réserves restées...

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