"Le gouvernement (dominé par le Hezbollah et ses alliés, ndlr) va récupérer la souveraineté intégrale de nos eaux", a affirmé le député Mohammad Raad, chef du groupe parlementaire du puissant parti chiite armé, selon l'agence officielle ANI.
"L'ennemi israélien ne peut forer un seul mètre dans les eaux à la recherche de gaz et de pétrole si la zone fait l'objet d'un litige. Vu que cette zone est contestée, il doit résoudre le litige, car aucune compagnie ne pourra mener des prospections dans des eaux dont la souveraineté est contestée", a-t-il précisé.
Le 10 juillet, Israël a annoncé qu'il allait présenter prochainement aux Nations unies le tracé de sa zone économique exclusive en Méditerranée. Ce tracé diffère sensiblement de celui proposé par le Liban à l'ONU.
Les deux pays sont techniquement en guerre et s'accusent mutuellement d'empiéter sur une partie de la zone exclusive de l'autre.
Lundi, le ministre libanais des Affaires étrangères, Adnan Mansour, a estimé que les frontières maritimes qu'Israël va proposer à l'ONU constituaient une "menace pour la sécurité régionale", ajoutant que Beyrouth "se tournerait vers les Nations unies" pour le contester.
Le président de la République libanaise, Michel Sleimane, a mis de son côté en garde Israël contre "toute décision unilatérale" dans la démarcation de ses frontières maritimes en Méditerranée, où se trouvent des ressources gazières convoitées par Beyrouth.
L'Etat hébreu entend exploiter d'importants gisements naturels de gaz situés dans l'est de la Méditerranée, susceptibles de lui assurer une indépendance énergétique pendant plusieurs décennies. Israël a déjà conclu un accord avec Chypre à ce sujet.
Les plus commentés
Paris sonde les Libanais, le regard désormais tourné vers les Israéliens
Polémique autour d’un projet de chalets près du pont naturel de Faqra
À Meerab, la hausse de ton face au Hezbollah noyée dans les dissensions factieuses