La composition du conseil d’administration a suscité des questionnements, étant donné qu’à part M. Shihabi (président de la Chambre d’industrie d’Alep et vice-précident du groupe pharmaceutique Alpha), aucun des autres membres du conseil d’administration n’appartient à la communauté des hommes d’affaires du pays. En effet, Mme Haj-Aref et M. Hammo n’ont aucune expérience connue en matière de gestion d’entreprises et leur donner le pouvoir de prendre des décisions pour une société qui entreprend des projets valant plusieurs centaines de millions de dollars est susceptible d’entraîner certaines inquiétudes.
Les membres du précédent conseil d’administration ont en effet une expérience significative dans la gérance d’entreprise. À titre d’exemple, M. Karkour est l’agent local du groupe Volkswagen, tandis que M. Ghreiwati était un agent des marques automobiles Ford et Kia, et MM. Sabbagh Sharabati et Azzouz gèrent de grandes entreprises manufacturières dans le secteur du textile et du formica.
Visiblement, aucun président n’a encore été élu vu que l’ancien président M. Kuzbari, ainsi que M. Makhlouf sont sous sanctions américaines.
Rappelons que Cham Holding, la plus grande entreprise privée, a été créée en 2007 avec un capital de 18 milliards de livres syriennes et quelque 70 actionnaires. Ses filiales sont Bena Properties, une société de développement immobilier, Sana, un service public d’électricité et d’eau, Mada, une société de transport, et enfin Cham Investment Group (CIG), un cabinet financier. De toutes ces sociétés, CIG est la seule qui génère des revenus malgré le fait que Bena Properties développe plusieurs projets à travers le pays y compris un établissement 5 étoiles à Damas, l’hôtel Yasmeen Rotana.
Tandis que Cham Holding et M. Kuzbari ont vu leurs actifs gelés aux États-Unis et une interdiction imposée à tous les individus et les entités juridiques américaines de traiter avec eux, l’Union européenne a imposé un embargo uniquement sur Bena Properties.
M. Kuzbari, un commerçant basé à Vienne avec de solides liens internationaux, est un des fondateurs de la Chambre de commerce arabo-autrichienne. Il a récemment déclaré dans le Financial Times qu’il n’avait jamais aidé à financer le régime syrien.
Les sanctions ainsi que le changement du conseil d’administration soulèvent des questions très sérieuses au sujet de l’avenir de Cham Holding.
editor@syria-report.com
En coopération avec : The Syria Report
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