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Économie - Échos de Syrie

Nouveau conseil d’administration et sanctions soulèvent des questions sur l’avenir de Cham Holding

Cham Holding, la plus grande société syrienne, a récemment élu un nouveau conseil d’administration, sans toutefois élire un nouveau président. Cette initiative survient quelques semaines à peine après que les États-Unis eurent imposé des sanctions à l’encontre de cette société. Les cinq nouveaux membres du conseil sont deux des actionnaires de la société, Fares Shihabi et Khalil Tomeh ainsi que le cadre supérieur Sami Barakat, et deux anciens ministres, sans lien connu avec la société, à savoir l’ancienne ministre du Travail et des Affaires sociales Diala Haj-Aref, et l’ancien ministre de l’Industrie Ahmad Hammo. Les neuf membres du conseil d’administration ainsi que l’ancien président Nabil Kuzbari, et le vice-président, Rami Makhlouf, ont tous démissionné. Notons que les autres membres du conseil étaient tous actionnaires de Cham Holding, à savoir Omar Karkour, Samir Hassan, Imad Ghreiwati, Issam Anbouba, Mohammad Sabbagh Sharabati, Hani Azzouz et Walid Zein.
La composition du conseil d’administration a suscité des questionnements, étant donné qu’à part M. Shihabi (président de la Chambre d’industrie d’Alep et vice-précident du groupe pharmaceutique Alpha), aucun des autres membres du conseil d’administration n’appartient à la communauté des hommes d’affaires du pays. En effet, Mme Haj-Aref et M. Hammo n’ont aucune expérience connue en matière de gestion d’entreprises et leur donner le pouvoir de prendre des décisions pour une société qui entreprend des projets valant plusieurs centaines de millions de dollars est susceptible d’entraîner certaines inquiétudes.
Les membres du précédent conseil d’administration ont en effet une expérience significative dans la gérance d’entreprise. À titre d’exemple, M. Karkour est l’agent local du groupe Volkswagen, tandis que M. Ghreiwati était un agent des marques automobiles Ford et Kia, et MM. Sabbagh Sharabati et Azzouz gèrent de grandes entreprises manufacturières dans le secteur du textile et du formica.
Visiblement, aucun président n’a encore été élu vu que l’ancien président M. Kuzbari, ainsi que M. Makhlouf sont sous sanctions américaines.
Rappelons que Cham Holding, la plus grande entreprise privée, a été créée en 2007 avec un capital de 18 milliards de livres syriennes et quelque 70 actionnaires. Ses filiales sont Bena Properties, une société de développement immobilier, Sana, un service public d’électricité et d’eau, Mada, une société de transport, et enfin Cham Investment Group (CIG), un cabinet financier. De toutes ces sociétés, CIG est la seule qui génère des revenus malgré le fait que Bena Properties développe plusieurs projets à travers le pays y compris un établissement 5 étoiles à Damas, l’hôtel Yasmeen Rotana.
Tandis que Cham Holding et M. Kuzbari ont vu leurs actifs gelés aux États-Unis et une interdiction imposée à tous les individus et les entités juridiques américaines de traiter avec eux, l’Union européenne a imposé un embargo uniquement sur Bena Properties.
M. Kuzbari, un commerçant basé à Vienne avec de solides liens internationaux, est un des fondateurs de la Chambre de commerce arabo-autrichienne. Il a récemment déclaré dans le Financial Times qu’il n’avait jamais aidé à financer le régime syrien.
Les sanctions ainsi que le changement du conseil d’administration soulèvent des questions très sérieuses au sujet de l’avenir de Cham Holding.

editor@syria-report.com

En coopération avec : The Syria Report
Cham Holding, la plus grande société syrienne, a récemment élu un nouveau conseil d’administration, sans toutefois élire un nouveau président. Cette initiative survient quelques semaines à peine après que les États-Unis eurent imposé des sanctions à l’encontre de cette société. Les cinq nouveaux membres du conseil sont deux des actionnaires de la société, Fares Shihabi et...

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