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Culture - Exposition

Rétrospective d’une vingtaine d’artistes chez Marc Hachem

À la galerie Marc Hachem*, un dialogue en trois dimensions entre la peinture, la sculpture et la photographie à l’occasion d’une « Rétro-active » pour fêter le premier anniversaire beyrouthin de l’espace.

Les illusions d’optique de Vasarely.

C’est donc dans l’esprit d’une rétrospective que la galerie Marc Hachem présente ce «group show» où sculpture, peinture, photographie se côtoient en une belle harmonie, mais où la part belle est donnée sans doute aux œuvres issues du mouvement op art, ou optical art. Signées par des artistes de renommée mondiale, dont Victor Vasarely, Cruz Diez, Soto...
Après avoir été accueilli à l’entrée par la main géante (sculpture de Mauro Corda), le visiteur se trouve happé à l’intérieur de l’espace où l’œil glisse en toute sérénité sur les sculptures brillantes pour aller se poser, intrigué, sur des formes géométriques minutieusement bâties par les artistes de l’op art. Sur une surface plane, ces derniers font naître un espace tridimensionnel. Ils jouent avec les lois de la perspective. Ils sèment la confusion dans l’esprit du spectateur, lequel est hypnotisé par des formes parfois concaves, parfois convexes. Et ils démontrent, si besoin est, que la forme émerge grâce à la couleur et que la couleur est contenue dans la forme, que l’interaction entre les deux peut créer des effets visuels étonnants.
Expérimenté dans la publicité, les applications industrielles de la couleur, le cinéma ou encore dans les processus photographiques et photomécaniques, Cruz-Diez travaille à la réalisation de série «Physichromie» ou de «Chromo-intéférences». Il s’agit de structures changeantes projetées dans l’espace. Elles créent une atmosphère de lumière colorée qui change avec l’intensité et la position de la source lumineuse, la position et la distance du spectateur face à l’œuvre. Ces œuvres mettent en avant l’ensemble de son travail d’étude dans le domaine de la couleur
Perez Flores, artiste originaire du Venezuela et vivant à Paris, s’oriente également vers la couleur dans sa série de travaux appelés «Prochromatique». Par le travail de lignes verticales, il donne du relief à la toile plane.
L’artiste connu sous les trois lettres REK, enfant des Red Hooks Pojects, dit être sorti de la banlieue (Brooklyn, New York), du métro, pour aller direct dans les galeries. Maître du graffiti, qui représente pour lui le «graphisme précis, les lignes nettes, les tonalités sans faute. Quand il est légal, le graffiti est une inspiration sans pareille, il est même révolutionnaire». REK a développé un style proche du cubisme, dans lequel il explore les formes et les couleurs. La peinture en spray et les markers restent ses matériaux de prédilection.
Artiste emblématique du mouvement op art/ art cinétique, né en 1923 au Venezuela et mort en 2005 à Paris, Soto s’est rendu célèbre pour ses peintures et constructions géométriques, jouant avec les effets d’optique. Dans ses «Pénétrables», il a exploré la question de l’implication du spectateur dans l’œuvre. Ces sculptures qui se composent de fils construits à partir de matériaux flexibles ou métalliques suspendus qui se mettent en marche quand les spectateurs agissent l’un sur l’autre et passent parmi eux.
Last but not least, Victor Vasarely, plasticien français d’origine hongroise, reconnu comme étant le père de l’art optique ou op art, développe ses propres modèles, employant un nombre minimal de formes et de couleurs.

Sculptures
Côté sculptures, on retrouve des œuvres exposées au cours de l’année. Dont cette table d’Arman, réalisée en plexi et abritant de larges pinceaux trempés dans de la peinture multicolore.
Dirk De Keyzer, sculpteur belge dont les œuvres rayonnent d’un goût de vivre sans complexe, façonne surtout des femmes élégantes au visage déterminé, mais aussi des hommes à l’air farfelu.
Mauro Corda sculpte autour de la thématique des contorsionnistes et fait prendre à ses sujets, ruisselants d’argentures, des positions extrêmes.
Palolo Valdes, artiste chilien, utilise un procédé de déstructuration de la matière pour modeler ses sculptures. En pierre, en métal ou en céramique, ses œuvres animalières évoquent l’âge préhistorique, tel le taureau en bronze exposé ici.
En peinture, Ginou Choueiri présente une toile de la série «For your eyes only» dans laquelle l’artiste libanais traite du sujet du voile. Ce dernier est représenté ici en dentelle rose.
Les femmes de Mona Trad Dabaji sont présentées là dans deux tableaux hommages au dolce farniente. «Omar Khayam à l’heure de la sieste», ou l’éloge de l’indolence, de la sensualité, du café et de la poésie épicurienne... à l’orientale.
L’artiste autrichien Martin C. Herbst, qui travaille sur le métal brillant, présente une de ses fameuses sphères sur laquelle il a dessiné un visage empreint de mélancolie.
Deux huiles sur toile, l’une en bleu monochrome et l’autre teintée de jaune, sont signées par le trait de pinceau rapide et vif d’Oriana Ubaldi, artiste née au Venezuela, vivant en Italie et ayant choisi la ville comme terrain de jeu.
Deux toiles de Rafik Majzoub, une série de six de Sabhan Adam et une œuvre de Yaser Safi, sans oublier les photographies de Cheryl Maeder et Samer Mohdad complètent le panorama éclectique de cette galerie implantée au centre-ville de Beyrouth depuis un an.

* Jusqu’au 19 juillet. Capital Gardens, rue Salloum, Mina el-Hosn, centre-ville de Beyrouth. Tél. : 01/999313.
C’est donc dans l’esprit d’une rétrospective que la galerie Marc Hachem présente ce «group show» où sculpture, peinture, photographie se côtoient en une belle harmonie, mais où la part belle est donnée sans doute aux œuvres issues du mouvement op art, ou optical art. Signées par des artistes de renommée mondiale, dont Victor Vasarely, Cruz Diez, Soto...Après avoir...

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