Rechercher
Rechercher

Sport

Ogier commence à faire de l’ombre à Loeb

Le Français Sébastien Ogier a créé la sensation au rallye de l’Acropole aux dépens de son compatriote Sébastien Loeb.Aris Messinis/AFP

Tout est en train de changer chez Citroën, autour de l’ascension de Sébastien Ogier, et le retour sur terre de Sébastien Loeb a été brutal, en Grèce, lors d’un rallye de l’Acropole perdu contre son jeune rival dans des circonstances qu’il n’a pas digérées.
« C’est pas pour le café, c’est pour la manière », disait un héros de Pagnol. C’est un peu ce qui s’est passé samedi soir à Loutraki, quand Ogier a joué sa carte personnelle en ralentissant dans l’ES13 pour ne pas ouvrir la route le dimanche, grâce à des informations fournies en temps réel par Citroën Racing.
« Ce qui me gêne le plus, c’est qu’on a failli se faire bouffer par (Mikko) Hirvonen parce qu’Ogier avait fait le choix de sa tactique. Heureusement qu’on est plus rapide qu’eux (NDLR : Ford), sinon à la régulière, on se ferait bouffer », a dit Loeb, bien après l’arrivée, à quelques journalistes français.
« Ce sont des choix personnels d’Ogier, pour lui. Ils ont été les bons puisqu’il a gagné, mais c’était risqué pour l’équipe, parce que je suis en tête du championnat et que j’attends du soutien. C’est un choix tactique, je veux bien comprendre, mais j’ai une déformation professionnelle, parce que ça fait sept fois que je gagne (le titre mondial) avec Citroën », a ajouté l’Alsacien.
« J’ai toujours été le favori de l’équipe et j’ai toujours eu tout le monde derrière », a aussi rappelé Loeb, en référence à toutes ces années où l’Espagnol Dani Sordo a accepté un poste de pilote n° 2, pour un bilan de 29 podiums et zéro victoire. Avec Ogier, c’est l’inverse, et si le jeune Français n’avait pas disjoncté au Mexique (abandon le dimanche), il serait en tête du championnat.
« On est deux rivaux dans l’équipe, il n’y a pas de favoritisme, donc l’équipe laisse chacun agir à sa façon », a poursuivi Loeb. « Il n’y a pas de problème entre Ogier et moi, je ne lui en veux pas, car chacun essaie d’optimiser ses chances. Ce week-end, c’est passé par de la tactique, et comme il le dit très justement : c’est tellement serré qu’il faut utiliser tous les moyens pour gagner. »
« C’est une façon différente de fonctionner. Je n’ai pas le soutien de l’équipe pour essayer de gagner, parce qu’on est deux. Il faut juste que je me mette dans la tête que je ne dois pas attendre de soutien particulier, même si je suis sept fois champion du monde, et que je dois me “démerder” tout seul. »
Au-delà du psychodrame grec, c’est l’avenir de Loeb chez Citroën qui est en train de se jouer. Car si la rivalité avec Ogier est gérable, sportivement, la cohabitation avec le patron, Olivier Quesnel, est de plus en plus délicate.
Quesnel a toujours affirmé que Loeb et Ogier seraient à armes égales chez Citroën Racing en 2011, c’est le cas. Il a aussi évoqué d’éventuelles consignes de course, plus tard dans la saison, selon l’évolution du championnat.
Le patron avait juste oublié d’informer Loeb que « l’égalité de traitement » était prévue dans le contrat d’Ogier avec Citroën, et donc qu’il ne pourrait jamais y avoir de consignes de course. L’Alsacien l’a appris samedi soir, à Loutraki. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase grec.
©AFP
Tout est en train de changer chez Citroën, autour de l’ascension de Sébastien Ogier, et le retour sur terre de Sébastien Loeb a été brutal, en Grèce, lors d’un rallye de l’Acropole perdu contre son jeune rival dans des circonstances qu’il n’a pas digérées.« C’est pas pour le café, c’est pour la manière », disait un héros de Pagnol. C’est un peu ce qui...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut