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Irak: grève de la faim de 30 Sri Lankais pour réclamer deux ans de salaires

Trente ouvriers sri-lankais, employés par une entreprise de construction irakienne dans le sud de l'Irak, sont en grève de la faim depuis cinq jours car ils n'ont pas été payés depuis deux ans, ont affirmé dimanche les grévistes.
"Ma femme m'a quitté car je n'avais pas les moyens de nourrir ma famille. Nous sommes déterminés à continuer notre mouvement jusqu'à ce que nous percevions nos salaires", affirme un ouvrier de 35 ans qui s'est présenté sous le nom de Lalith, des larmes dans les yeux.
"Je n'ai pas été en mesure depuis deux ans d'envoyer de l'argent à ma famille", ajoute ce Sri Lankais.
"Je souffre et ma famille aussi car elle n'a pas d'argent. J'ai trois enfants que je dois nourrir et vêtir" a déclaré un autre ouvrier qui s'est présenté sous le nom de Hamantha, 37 ans.
La société Talat Ossam al-Dine, qui avait obtenu un contrat public pour la construction de logements à Amara, à 305 km au sud de Bagdad, avait promis à ses employés sri-lankais de les payer 2.000 dollars par mois pour surveiller le chantier mais ils n'ont jamais touché un sou.
Le gouvernement n'étant pas satisfait du travail de la compagnie, cette dernière a quitté il y a trois mois les lieux en laissant sur place les ouvriers sri-lankais, a expliqué Maitham Lefteh, membre du conseil provincial de Missane, dont Amara est la capitale.
"Nous tentons de résoudre le problème et leur avons donné il y a un mois 200 dollars chacun. Nous avons écrit au cabinet du Premier ministre et à celui du ministre de l'Habitat mais nous n'avons jamais eu de réponse", a-t-il ajouté.
Des milliers de ressortissants asiatiques sont employés dans ce pays, dont une partie travaillent pour des entreprises fournissant de la nourriture ou des services de nettoyage et de transports pour les forces américaines depuis l'invasion de 2003.
Trente ouvriers sri-lankais, employés par une entreprise de construction irakienne dans le sud de l'Irak, sont en grève de la faim depuis cinq jours car ils n'ont pas été payés depuis deux ans, ont affirmé dimanche les grévistes."Ma femme m'a quitté car je n'avais pas les moyens de nourrir ma famille. Nous sommes déterminés à continuer notre mouvement jusqu'à ce que nous percevions...