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Culture - Foire

Art Basel : 300 galeries exposantes, dont une libanaise

Si le pays du Cèdre a raté sa participation officielle à la Biennale de Venise en 2011, les représentations libanaises sont notées çà et là, grâce aux efforts de particuliers ou d’initiatives privées fort louables.

L’œuvre « Impénétrable » de Mona Hatoum, vue récemment au Beirut Art Center, exposée à Art Basel avec la galerie italienne Continua.

Ainsi, à Bâle (Suisse), où se réunit le gotha de l’art contemporain jusqu’à dimanche pour la 42e édition d’Art Basel, une galerie libanaise est au rendez-vous annuel de la scène internationale de l’art. Il s’agit de la Sfeir Zemler, qui s’ajoute aux côtés d’autres venues de 35 pays de tous les continents, exposant les œuvres de plus de 2 500 artistes des XXe et XXIe siècles. À signaler que c’est un jury international composé de galeristes réputés qui les a sélectionnées sur plus de 1000 candidatures au total.
Côté libanais, donc, les visiteurs pourront admirer les œuvres des artistes suivants: Etel Adnan, Mounira el-Solh, Yto Barrada, Taysir Batniji, Marwa, Rabih Mroué, Timo Nasseri, Walid Raad, Marwan Rechmaoui, Waël Shawky, The Atlas Group/Walid Raad et Akram Zaatari.
Outre la participation de galeries, à signaler la fameuse section phare d’Art Basel, «Art Unlimited » permet, depuis sa création en 2000, aux galeries de présenter des travaux artistiques de dimension muséale. Cette année, elle offre aux regards, sur 16000 m2, 62 œuvres monumentales, dont une bonne part créée spécialement pour l’occasion.
S’y côtoient les œuvres d’artistes émergents comme de pointures incontournables, tels le Britannique Anish Kapoor, l’Américain James Turrell ou le Français Daniel Buren, dont la pièce «Autour du retour d’un détour – Inscriptions» (1986-1988) utilise dans un retournement ironique les palissades couvertes de sarcasmes qui entouraient ses célèbres colonnes du Palais royal.
Face au hall 1, qui abrite «Art Unlimited» et les artistes émergents d’Art Statements, le hall 2 déroule sous les pieds des visiteurs plus ou moins excentriques des kilomètres de couloirs feutrés, où se bousculent collectionneurs, représentants d’institutions et journalistes.
«On note plus d’enthousiasme, d’envie. Nous présentons des valeurs sûres, ce qui nous a permis de ne pas subir trop durement la crise, mais il est certain que cela va mieux», note Lara Blanchy, de la galerie parisienne Chantal Crousel. Solar Catastrophe II – une œuvre constituée de panneaux solaires cassés, collés sur toile – y avait déjà trouvé preneur pour 110000 dollars.
«Ça démarre fort. On trouve qu’il y a beaucoup d’énergie. Et il y a des points rouges sous les tableaux», se félicite aussi Tzila Krugier, de la galerie genevoise Krugier, qui n’hésite pas à exposer à côté d’un Picasso une artiste française inconnue, Gene Mann. «Certains sont de plus en plus pauvres, d’autres de plus en plus riches. Nous travaillons pour des gens riches», note-t-elle.
La plupart des galeristes, au demeurant, sont trop affairés pour répondre aux questions des journalistes et ne souhaitent pas divulguer leurs prix.
Côté collectionneurs, un amateur belge, qui souhaite conserver l’anonymat, estime que le marché s’est «bien repris», même si «c’est moins de rush qu’il y a trois ou quatre ans».
Art Basel attend cette année encore plus de 60000 visiteurs, qui pourront admirer les œuvres de 2500 artistes, représentés par 300 galeries venues de tous les continents avec, pour la première fois cette année, des galeries venues, outre du Liban, de Hongrie ou de Thaïlande.
Des conférences, une programmation cinématographique, un forum du design, des performances seront aussi offerts à la curiosité des visiteurs qui, s’ils ne sont pas rassasiés, pourront encore visiter les foires «off» et les expositions des musées bâlois organisées en parallèle d’Art Basel.
Une manifestation qui tient à afficher un optimisme certain, alors que la crise semble ne devoir être bientôt plus qu’un souvenir pour le cercle privilégié des amateurs d’art.
«Le marché de l’art est en très bonne santé en ce moment, nous l’avons vu dans les Salons récents, dans les ventes aux enchères (...), ça n’est pas paralysé comme il y a un an, un an et demi (...). Les gens vont de l’avant, ça accélère», affirme à l’AFP Marc Spiegler, codirecteur, avec Annette Schönholzer, de la plus grande foire d’art contemporain au monde.
Preuve selon eux de cette santé retrouvée: la hausse significative du nombre de candidatures pour le secteur «Art Unlimited» et les investissements consentis par les galeries participantes.
Ainsi, à Bâle (Suisse), où se réunit le gotha de l’art contemporain jusqu’à dimanche pour la 42e édition d’Art Basel, une galerie libanaise est au rendez-vous annuel de la scène internationale de l’art. Il s’agit de la Sfeir Zemler, qui s’ajoute aux côtés d’autres venues de 35 pays de tous les continents, exposant les œuvres de plus de 2 500 artistes des XXe et...

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