Le retour de Kimi

Kimi Raikkönen revient en championnat du monde des rallyes (WRC), ce week-end en Grèce, pour participer à son premier rallye sur un parcours exigeant qui devrait convenir à ses qualités de combattant et ses facultés d’adaptation. Le Finlandais vient de zapper l’Italie et l’Argentine afin de tester son coup de volant dans la série Nascar Trucks. Au volant d’un pick-up Toyota Tundra irrésistiblement attiré par le muret extérieur de l’anneau de Charlotte, « Iceman » a pris une encourageante 15e place et promis qu’il reviendrait. En Grèce, au contraire des États-Unis, la glisse sera recommandée, et dans la Citroën DS3 de sa propre écurie, Ice Racing 1, l’éclectique Raikkönen va tenter de faire aussi bien que ses deux meilleurs résultats en WRC : 5e l’an dernier en Turquie, 6e en avril en Jordanie.
Pour qu’il soit bien préparé, Citroën Racing Technologies (CRT), qui couve sa DS3 de location, a convié le champion du monde de F1 2007 à une séance d’essais dans la région de Marseille, avec deux autres clients fortunés de la marque française, les Van Merksteijn père et fils. Le but était de trouver de bonnes sensations et de tester différents réglages, en un peu plus de 100 km. « Nous avons évolué sur des routes se rapprochant de celles que les équipages affronteront en Grèce », raconte Benoit Nogier, responsable de CRT. « À l’image de ce qui compose le parcours, nous avions une portion assez cassante et une autre plus roulante. Nos pilotes se sont montrés satisfaits de cette base et des réglages de la DS3 WRC. »

Progression régulière
Après avoir fait l’impasse sur l’Italie et l’Argentine, Kimi Raikkönen (Citroën Ice 1) s’attaque à une nouvelle épreuve, ce week-end. « Kimi va découvrir ce rallye, mais ses prestations sur ce genre de spéciales, comme en Turquie ou en Jordanie, prouvent ses qualités lorsqu’il est nécessaire de s’adapter à des conditions difficiles. Il possède une bonne occasion de montrer ce qu’il sait faire. Une 5e ou une 6e position finale ne serait pas une surprise », ajoute Nogier. « Iceman » s’est montré moins optimiste jeudi pendant la conférence de presse FIA : « Je ne pense pas que les rallyes difficiles me conviennent plus que les autres, mais quand le parcours est nouveau, c’est pareil pour tout le monde et c’était le cas en Turquie l’an dernier. Ici, comme les autres gars connaissent bien et que je n’ai pas roulé depuis un moment, ça ne va pas être évident. »
Sa courbe de progression est régulière depuis le début de l’année : 8e en Suède, 7e au Portugal, 6e en Jordanie. L’ex-pilote de Ferrari « ne sait pas encore » s’il va continuer en WRC l’an prochain, mais il fonde déjà de gros espoirs sur l’Australie, en septembre, parce que « le parcours sera nouveau pour tout le monde ». En attendant, il y a 350 km de spéciales à courir sur les bords du golfe de Corinthe, ou plutôt à slalomer entre les cailloux. Entre deux spéciales, et au lieu de raconter les détails de sa course aux journalistes, « Iceman » se cachera souvent derrière ses grosses lunettes de soleil dernier cri.

       (Source : agences)