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Sport - Basket-ball - NBA

Kidd : « Un long voyage » jusqu’à la bague du champion

À 38 ans, Jason Kidd a enfin goûté à un titre NBA avec Dallas après 17 ans d’une brillante carrière et deux échecs en finale. Une véritable consécration pour l’un des meilleurs meneurs de l’histoire de la Ligue. « C’est un rêve devenu réalité », savoure-t-il, sans oublier de remercier ses coéquipiers.

Il aura fallu attendre 17 longues années pour que Jason Kidd, le vétéran de 38 ans, remporte enfin un titre NBA. Sans doute l’un des meilleurs passeurs de la Ligue, Kidd a enfin réalisé son rêve avec la franchise qui l’avait « drafté » lors de ses débuts en NBA, les Dallas Mavericks. AFP/Getty image

Jason Kidd, vous avez évolué dans plusieurs franchises dans votre carrière (Dallas, Phoenix, New Jersey, puis encore Dallas). Qu’est-ce qui distingue cette équipe et lui a permis d’aller au bout cette fois ?
J.K. Je pense que c’est l’adversité. Nous avons connu un excellent départ au début de la saison. Dirk jouait pratiquement à un niveau de MVP, puis nous le perdons lui et Caron (Butler) sur blessure. Donc tout le monde nous a rayés de la liste des prétendants au titre. Mais de notre côté, lorsque nous sommes passés par cette période où nous avons perdu six matches de suite, nous nous sommes dit qu’il fallait trouver une solution car ces deux joueurs ne reviendraient pas de sitôt. Les gars ont élevé leur niveau et nous avons surmonté tout ça. Passer par cette période de blessures a fait de nous une meilleure équipe car nous avons dû faire des changements dans notre cinq de départ, nous en avons encore fait lors des finales. Et nous n’avons pas paniqué. Cela montre bien le caractère de cette équipe. Peu importe votre âge, nous avons compris comment jouer, en passant le ballon et évitant de prendre des tirs lorsque trois ou quatre gars sont sur vous. Nous faisons juste la passe supplémentaire. Peu importe qui met le ballon dans le panier.

Selon vous, quel a été le moment-clé dans cette finale ?
Le tournant, c’était le match 2 lorsque nous nous sommes regardés dans les yeux et que nous avons trouvé un moyen de gagner alors que nous étions menés de 15 points. Nous étions dans le même bateau dans la série face à Oklahoma City. Nous étions dans le même bateau dans la série Portland et dans toutes les séries. Face à Portland, nous avions 23 points d’avance et nous avons perdu. Nous nous sommes regardés et nous sommes dit que ça ne se reproduirait plus. Ensuite, face aux Lakers, nous étions menés de 16 ou 15 points et nous sommes parvenus à l’emporter. Donc nous étions relativement à l’aise avec le fait d’être derrière à la marque. Le soir de la finale (dimanche), c’était une bataille. Nous avons montré que nous ne voulions pas d’un match 7.

À partir du match 4, on vous a senti en grande confiance...
La chose importante, c’était de comprendre le heat et leur façon de défendre. C’est une équipe qui utilise beaucoup les prises à deux. Et ils en abusent parfois. Donc nous avons rapidement compris que nous aurions des tirs ouverts dans cette série. Mais nous n’arrivions pas à rentrer un shoot. Au fur et à mesure que la série avançait, nous avons continué à faire circuler le ballon et nous savions que ça finirait par rentrer si nous avions les mêmes opportunités. À la fin du match 4 et lors du match 5, je me suis dit que le barrage avait cédé. Nous nous sentions en confiance et c’est comme ça que nous allions continuer à jouer pour parvenir à nous imposer.

À 38 ans, vous êtes champion NBA alors que d’autres ne peuvent plus jouer dans cette Ligue. Que ressentez-vous ?
C’est grâce à mes coéquipiers. Lorsque vous êtes entouré par des gens positifs, des jeunes mecs qui vous maintiennent jeune.... Et quand vous regardez Jet (Jason Terry, NDLR), quand vous regardez Dirk, ces deux-là sont capables de rivaliser avec les meilleurs. Donc c’était mon défi. Je voulais être compétitif et aider mon équipe. Je devais être capable de marquer à trois points pour faciliter les choses pour ces gars-là. J’ai donc travaillé là-dessus tous les jours. Et peu importe l’âge, aussi longtemps que vous pensez que vous pouvez faire quelque chose pour aider votre équipe à gagner, c’est quelque chose de positif. Pour moi, le truc c’est que je n’étais pas obligé de marquer. C’est peut-être mon calme et le fait de dire aux gars de rester relax qui les a aidés.

Combien de temps pensez-vous encore jouer ?
Avec ce groupe, j’espère encore deux ou trois ans. Le fait que j’ai 38 ans, vous en parlez beaucoup. Mais je ne me sens pas comme si j’avais 38 ans, mentalement ou physiquement. Je me sens très bien.

Vous avez eu une grande carrière, vous avez vécu beaucoup de choses. Que représente ce titre ?
Vous savez, c’est un rêve devenu réalité. Il n’est pas encore tout à fait réel pour l’instant car la bataille contre Miami vient juste de se terminer et il faut que je me rende compte du parcours accompli. Ça a été un long voyage de 17 ans. Je ne peux pas y croire. Mes coéquipiers me disaient qu’ils voulaient m’offrir une bague de champion. Je suis allé deux fois en finale (2002 et 2003 avec New Jersey, NDLR). La troisième était la bonne. Mais j’y pensais beaucoup et j’espérais que j’aurais une nouvelle occasion. J’ai cru avoir une opportunité de remporter un titre en 2003, mais j’étais du mauvais côté et nous avons perdu contre San Antonio. Mes coéquipiers, avec leur caractère et leur volonté de venir tous les jours à la salle pour travailler et devenir meilleurs, méritent tout le crédit de ce succès. Donc je suis simplement heureux d’être au bon endroit au bon moment.

Vous êtes arrivé à Dallas en 1994 lors que Don Carter était le propriétaire. Qu’avez-vous pensé lorsqu’il a soulevé le trophée au côté de Mark Cuban ?
Je pense que c’est énorme pour la famille Carter. Toutes les années où Dallas était en bas puis faire encore partie de la franchise quand Mark Cuban l’a rachetée et voir ce jour arriver... Je pense qu’ils sont sur un nuage. Nous sommes heureux pour eux car ce qu’ils ont fait pour la franchise, c’est énorme. Avant, Dallas ne gagnait que 27 ou 30 matches. Et lorsque Cuban a repris l’équipe, il a placé la barre haute pour que l’on vise les 50 victoires. Donc terminer sur la ligne d’arrivée du marathon à la première place, c’est énorme.

On vous a vu parler longuement avec Dwyane Wade, LeBron James et Chris Bosh après le match. Que leur avez-vous dit ?
Je leur ai juste dit comment se battre. Ces trois-là, même s’ils voulaient nous battre, ils étaient contents pour moi. Ils ont montré beaucoup de classe. Malheureusement, quelqu’un devait perdre. Mais ils reviendront.
Jason Kidd, vous avez évolué dans plusieurs franchises dans votre carrière (Dallas, Phoenix, New Jersey, puis encore Dallas). Qu’est-ce qui distingue cette équipe et lui a permis d’aller au bout cette fois ?J.K. Je pense que c’est l’adversité. Nous avons connu un excellent départ au début de la saison. Dirk jouait pratiquement à un niveau de MVP, puis nous le perdons...

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