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Sport

Nowitzki, éloge de la patience

Dirk Nowitzki aura attendu treize ans avant de décrocher le Graal. Sacré champion NBA avec les Dallas Mavericks, son équipe de toujours, l’Allemand est entré dans une autre dimension dimanche. Indirectement, l’ailier aussi a donné une leçon à LeBron James, qui n’a su attendre son heure à Cleveland. Hans Deryk/Reuters

Dirk Nowitzki et LeBron James ont un point commun. Un seul. Ce sont deux magnifiques basketteurs. Pour le reste, tout oppose l’Allemand et l’Américain qui ont choisi deux routes différentes pour mener à bien leur carrière. L’une a emmené le premier au titre suprême. L’autre ? Elle ressemble pour le moment à un cul-de-sac. Parti pour gagner, LBJ est arrivé nulle part. Resté par fidélité, Nowitzki (32 ans) a décroché le Graal, dimanche aux dépens de l’équipe du second. On peut voir dans le sacre de Dallas et de Nowitzki plein de choses. Des leçons sur la fidélité, sur l’esprit d’équipe ou la reconnaissance. Mais aussi une formidable leçon de patience.
Sacré champion NBA avec les Dallas Mavericks, son équipe de toujours, l’Allemand est entré dans une autre dimension. – 2 Drafté par les Milwaukee Bucks en 1998, échangé dans la foulée aux Dallas Mavericks qui avaient flairé le bon coup, l’ailier fort s’est retrouvé à vingt ans dans une franchise qui n’avait plus disputé les play-offs depuis 1990. Un véritable mouroir dont l’Allemand a transformé le visage. En treize ans, Dallas la citrouille s’est progressivement mutée en carrosse. Onze saisons de suite à plus de 50 victoires. Une première finale en 2006. Et en 2011, ce titre qui a effacé pas mal de choses. « Il a fallu tellement de temps pour arriver là. Faire partie de la meilleure équipe du monde est indescriptible. Cette défaite (de 2006) a été l’une des plus difficiles de ma carrière », a reconnu l’Allemand dimanche.

« Gagner ailleurs n’aurait pas été pareil »
Surnommé « No-win-zki » ou « No-ring-zki » après les gifles successives dont il a été victime, le numéro 41 (23 points de moyenne en carrière) sait ce que le terme désillusion signifie. Et si 2006 avait été un drame personnel, que dire du gadin de 2007 ? Après une saison régulière fantastique (67 victoires), Dirk et ses Mavs s’étaient crashés sur les Warriors au premier tour (2-4). Élu MVP de la saison régulière, l’Allemand avait reçu son trophée quelques jours après l’élimination. Une épreuve pour lui. Et une preuve pour les autres que Nowitzki était définitivement un loser. « Les sélections pour le All Star Game et tout le reste, c’est bien. Mais à un certain âge, quand vous avez commencé à faire le tour, vous ne jouez plus que pour une chose : une bague », a-t-il confié dimanche.
En six matches, plus quelques exploits réalisés en play-offs face aux Blazers, aux Lakers ou au Thunder, Nowitzki a tout effacé, passé l’envie à LeBron James et Dwyane Wade de se moquer de lui, et définitivement gagné ses lettres de noblesse. Champion NBA, MVP des finales comme Tony Parker, le gamin de Würzburg est le meilleur joueur européen de l’histoire de la Ligue. Dix fois All Star, le Wunderkind n’a plus de rival. Et peu d’ennemis. Dimanche soir, son titre a d’ailleurs ravi beaucoup de monde, notamment un certain Dan Gilbert, propriétaire des Cleveland Cavaliers et, il n’y a pas si longtemps, patron d’un certain LeBron James. Quinze minutes après le triomphe des Mavs et de Nowitzki, Gilbert s’est indirectement adressé à LBJ via Twitter : « Une vieille leçon à retenir : il n’y a aucun raccourci. Aucun. » Nowitzki le sait bien. Il lui a fallu treize ans. Mais aujourd’hui, l’Allemand ne regrette rien : « Rester à Dallas était mon objectif (...) Gagner ailleurs n’aurait pas été pareil. Je suis heureux d’être resté. J’ai pris la bonne décision. » The Decision.
Dirk Nowitzki et LeBron James ont un point commun. Un seul. Ce sont deux magnifiques basketteurs. Pour le reste, tout oppose l’Allemand et l’Américain qui ont choisi deux routes différentes pour mener à bien leur carrière. L’une a emmené le premier au titre suprême. L’autre ? Elle ressemble pour le moment à un cul-de-sac. Parti pour gagner, LBJ est arrivé nulle part. Resté par...

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