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Liban - Formation

Apprendre... la démocratie

Pendant dix semaines, des professionnels de dix pays du Moyen-Orient suivront le programme américain Leaders for Democracy Fellowship à Beyrouth. Objectif : préparer des militants de la société civile aux changements démocratiques en passe de transformer leurs pays respectifs.
Quatre semaines de formation théorique dans les locaux de l'Université américaine de Beyrouth, puis une expérience professionnelle de six autres semaines dans une institution ou une ONG libanaise. Tel est le programme qui attend les douze participants représentant dix pays, l'Algérie, l'Égypte, le Liban, les Émirats arabes unis, l'Irak, le Koweït, Bahreïn, le Qatar, Oman et le Yémen, à la formation Leaders for Democracy Fellowship financée par la Middle East Partnership Initiative, une structure de la diplomatie américaine au Moyen-Orient.
Le programme se propose « d'encourager l'émergence de leaders de la société civile, afin de soutenir le processus de transition démocratique dans les pays du Moyen-Orient », selon l'ambassadrice américaine Maura Connelly, présente à la cérémonie d'ouverture qui s'est déroulée hier à l'AUB. Ce qui distingue cette formation des autres initiatives de la diplomatie américaine, c'est sa volonté de « former des journalistes, des responsables d'ONG, donc des représentants de la société civile en contact avec le terrain et la population », poursuit-elle.
Initié par l'administration Bush, le programme a gagné en visibilité sous la nouvelle équipe du président Barack Obama. Ainsi, en 2009, près de 530 millions de dollars avaient été accordés à plus de 600 projets dans 17 pays différents. « S'il faut agir maintenant, c'est parce que les changements ont lieu maintenant », soutient la responsable de la diplomatie américaine devant une assemblée toute acquise à sa cause. « C'est une opportunité unique de pouvoir mettre fin à plusieurs décennies de divisions dans la région. Mais il faut que les mots soient transformés en action concrète », ajoute-t-elle.

Les volontaires syriens absents
Pour étayer son propos, elle mentionne « la situation en Syrie, toujours très inquiétante ». Preuve en est l'absence des deux volontaires syriens du programme, qui n'ont pas pu quitter leur pays pour assister à la cérémonie d'ouverture. « On espère qu'ils parviendront à nous rejoindre dans les jours à venir », affirme Nazeeha, une jeune journaliste venue de Bahreïn pour suivre la formation.
Travaillant sur des thèmes tels que les droits de l'homme ou le militantisme associatif, la jeune femme a postulé au programme afin d'être en mesure de « mieux appréhender, comprendre et accompagner les bouleversements politiques qui ont lieu dans les pays du Golfe, et surtout dans mon pays, Bahreïn ». De plus, elle espère que ce programme sera l'occasion de se faire de « nouveaux amis, de nouveaux collègues, et, pourquoi pas, de mettre en place un réseau professionnel à l'échelle du Moyen-Orient ».
Khaled est, quant à lui, responsable de la formation des scouts musulmans d'Alger. Il a contacté les organisateurs du programme en leur expliquant sa volonté de développer des « capacités de leadership », mais aussi d'approfondir ses « connaissances théoriques en matière de droit et de sciences politiques ». Il souhaite lui aussi « échanger un maximum avec les membres de la société civile des autres pays de la région et créer des contacts durables ». La formation, qui a débuté hier, prendra fin le 12 août.
Quatre semaines de formation théorique dans les locaux de l'Université américaine de Beyrouth, puis une expérience professionnelle de six autres semaines dans une institution ou une ONG libanaise. Tel est le programme qui attend les douze participants représentant dix pays, l'Algérie, l'Égypte, le Liban, les Émirats arabes unis, l'Irak, le Koweït, Bahreïn, le Qatar, Oman et...

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