Rectifier le tir
Traumatisé, Dallas aura mis cinq saisons avant de relever la tête en playoffs. Entre ces deux finales, il y a eu de belles saisons régulières, à plus de 50 victoires à chaque fois.
Mais des échecs à répétition en playoffs, à l'image de ce premier tour face à Golden State (2007) perdu dans les têtes plus que sur le parquet. Interrogés sur le sujet et particulièrement sur Miami, Dirk Nowitzki et Jason Terry, les deux derniers rescapés texans de la finale 2006, tentent, dans un premier temps, de diminuer l'importance de ces retrouvailles avec le Heat. « Ce n'est pas vraiment important.
Nous avons eu une chance en 2006, nous l'avons laissée échapper, nous allons essayer de rectifier le tir », estime la star allemande, qui ne veut pas parler de revanche. Terry joue aussi la même musique : « Ce n'est pas la même équipe. Seuls deux joueurs sont encore dans notre équipe. Et chez eux, c'est pareil avec Wade et Haslem. Même Pat Riley n'entraîne plus le Heat », constate l'arrière, qui sort maintenant du banc.
Jouer le Heat
est spécial
Mais il ne faut pas s'y tromper : retrouver Miami est bien la cerise sur le gâteau de ce retour en finale. Le sixième homme de luxe des Mavs en livre ainsi un peu plus sur cette opposition si particulière pour les Texans : « C'est pour Nowitzki, pour Mark Cuban, pour la ville. Je l'ai toujours dit : jouer le Heat a toujours été spécial pour nous depuis cinq ans, même en saison régulière », reconnaît Terry. Si Dallas a traîné comme un boulet cet échec pendant quelques saisons et fait un blocage psychologique en playoffs, la franchise texane a toujours abordé ses matches face au Heat avec une envie et une concentration particulière.
Depuis leur échec en finale, ils sont ainsi invaincus face aux Floridiens. Dix rencontres de saison régulière, dix succès ! Mais ce n'est pas cela qui a assouvi leur soif de revanche et leur faim de titre. « Dirk (NDLR : Nowitzki) a un objectif et il veut l'atteindre. Le souvenir du Miami Heat va toujours revenir.
Il le sait et c'est pourquoi il doit y retourner pour essayer de l'effacer », constate Dwyane Wade. Et au détour d'une phrase, même Nowitzki se livre un peu plus : « Cinq ans, cela peut sembler loin mais il y a certaines choses encore fraîches de mon esprit ». Marqués au fer rouge, les Mavs savent ce qui leur reste à faire : gagner quatre matches pour chasser enfin leurs vieux démons.
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