Les partisans armés du puissant chef de la confédération tribale des Hached, cheikh Sadek al-Ahmar, ont déjà remis à un comité de médiateurs le ministère de l'Administration locale.
Ils devaient évacuer dans le courant de la journée d'autres bâtiments publics, dont le siège de l'agence de presse officielle SABA dans le quartier d'Al-Hasaba.
De violents combats avaient opposé de lundi à jeudi les hommes du chef tribal rallié à la contestation populaire contre le président Ali Abdallah Saleh aux forces fidèles au chef de l'Etat, faisant au moins 68 morts.
Les hostilités ont éclaté au lendemain du refus du chef de l'Etat de signer un plan des monarchies arabes du Golfe prévoyant son départ après 33 ans à la tête du Yémen.
Les partisans du chef tribal avaient exigé avant d'évacuer les bâtiments d'avoir des garanties selon lesquels ils ne seraient pas utilisés par les forces pro-Saleh.
Plusieurs bâtiments du quartier d'Al-Hasaba ont été fortement endommagés par les combats, notamment le domicile de cheikh Sadek al-Ahmar, le ministère de l'Intérieur et les locaux de l'agence SABA et de la compagnie nationale d'aviation Yemenia, selon le correspondant de l'AFP.
Nous ne voulons pas d'affrontements à Sanaa, mais Ali Abdallah Saleh a voulu provoquer une guerre civile, il a attaqué nos maisons et nous nous sommes défendus, a déclaré à l'AFP cheikh Hachem al-Ahmar, un des frères de cheikh Sadek.
Dans le reste de la ville, des barrages ont été érigés par les forces fidèles au président Saleh et par les unités dissidentes de l'armée, au milieu d'un déploiement renforcé de blindés et de mitrailleuses.
Les forces du général Ali Mohsen al-Ahmar, rallié à la contestation, contrôlent le nord et l'ouest de la capitale, alors que les forces fidèles à M. Saleh tiennent le reste de la ville.
Les plus commentés
Raï appelle à "ne pas succomber aux pressions et tentations" de l'UE, après le don d'un milliard d'euros de Bruxelles
Berlin, l’Eldorado perdu des Arabes
Écran noir pour Al-Jazeera en Israël