« La France est tout à fait en phase avec le consensus qui s'est dégagé », a assuré le ministre français Claude Guéant. Les conditions doivent encore être négociées, mais selon M. Guéant, le rétablissement « exceptionnel » des contrôles aux frontières nationales serait accepté dans « des situations d'exception qui nous mettraient dans des situations de crise de caractère systémique ». La proposition de la Commission européenne cite une défaillance d'un État membre de Schengen dans le contrôle de sa portion de frontière extérieure et une pression migratoire « forte et inattendue ».
De sérieuses réserves sont toutefois émises au Parlement européen, qui dénonce les risques de dérives populistes. Elles ont été alimentées par la décision du gouvernement danois rétablir des contrôles douaniers permanents à ses frontières nationales avec l'Allemagne et la Suède pour lutter contre l'immigration illégale et la criminalité organisée. La mesure, prise sous la pression du Parti du peuple danois (PPD, extrême droite) opposé à l'immigration, a été annoncée mercredi sans aucune concertation préalable avec les autres pays concernés.
Le ministre danois en charge de l'Intégration, Soeren Pind, a cherché à désamorcer les critiques. Ses partenaires ont pris acte de ces assurances, mais la France et l'Allemagne ont signifié leur mécontentement et ont placé le gouvernement danois sous surveillance.
(Source : AFP)
commentaires (0)
Commenter