"Ce ne sont ni la torture, ni d'autres traitements dégradants, cruels ou inhumains de prisonniers qui ont offert aux services secrets américains les pistes décisives pour retrouver Oussama Ben Laden", a plaidé John McCain au Sénat.
Le sénateur républicain, ancien prisonnier de guerre pendant cinq ans et demi au Vietnam, a accusé l'ancien ministre de la Justice de George W. Bush, Michael Mukasey d'avoir accordé trop d'importance aux informations obtenues sur Ben Laden auprès de Khalid Cheikh Mohammed, cerveau auto-proclamé du 11-Septembre, détenu à Guantanamo et soumis à la simulation de noyade.
"C'est faux", a déclaré John McCain, citant à l'appui des déclarations de la CIA et de la Commission du Sénat sur le renseignement selon lesquelles les informations-clé avaient été obtenues auprès d'un détenu interrogé par la CIA selon des moyens "réguliers et non-coercitifs".
"J'espère que le ministre (Mukasey) va revenir sur sa déclaration. C'est important qu'il le fasse car nous sommes une nouvelle fois engagés dans un débat important pour la réputation et la sécurité des Etats-Unis", a dit M. McCain.
Le sénateur a précisé qu'il s'opposerait à toute poursuite contre des responsables américains pour l'usage de la torture et a exhorté le président Barack Obama à "déclarer que personne ne le serait".
Plusieurs républicains voudraient relancer le débat sur la torture car ils estiment que le raid américain au cours duquel Oussama Ben Laden a été tué le 2 mai est à mettre au crédit de l'administration Bush, dont les techniques d'interrogatoires musclés auraient mené jusqu'à la porte du numéro un d'Al-Qaïda.
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