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Les chars syriens investissent Banias, bilan sanglant pour le "vendredi du défi"

Des chars de l'armée syrienne sont entrés samedi dans la ville de Banias et ont pénétré dans les quartiers sunnites hostiles au président Bachar el-Assad, confronté à un mouvement de contestation sans précédent depuis plus de sept semaines, a rapporté un militant des droits de l'homme.

Les forces de sécurité syriennes se sont déployées samedi à Banias au lendemain de la mort de 27 manifestants tués par les forces de l'ordre lors de la journée de "défi" de vendredi.

La répression des manifestations contre le régime d'Assad, qui a succédé à son père Hafez décédé en 2000, a fait au moins 800 morts depuis le 15 mars, a affirmé samedi l'organisation syrienne de défense des droits de l'homme Saouassiah.
Les forces de sécurité syriennes se sont déployées à Banias, ville côtière de l'ouest du pays, quelques heures après la menace de nouvelles sanctions brandie par les États-Unis au lendemain de la mort de 27 manifestants tués par les forces de l'ordre lors de la journée de "défi" de vendredi.
À Banias, l'armée est entrée par trois voies différentes et a pénétré dans les quartiers sunnites mais pas dans les alaouites, minorité et branche du chiisme dont est issu le chef de l'État, a rapporté un militant des droits de l'homme.
La plupart des communications avec Banias ont été coupées mais ce défenseur des droits de l'homme a indiqué qu'il avait pu entrer en contact avec des habitants.
"Les habitants disent entendre d'intenses fusillades et voir des bateaux de la marine syrienne au large de la côte de Banias. Les quartiers sunnites et mixtes sont désormais totalement assiégés", a dit ce militant des droits de l'homme.
Les autorités syriennes qualifient Banias de "centre du terrorisme salafiste" et affirment que des groupes armés ont tué des militaires près de cette ville.
Des personnalités de Banias ont démenti dans un communiqué ces accusations et affirmé que les autorités tentaient d'instiller la peur au sein des Alaouites qui occupent les plus hauts postes au sein de l'armée et de l'appareil de sécurité.
Située au bord de la Méditerranée, Banias est devenue l'un des principaux foyers de contestation du régime de la dynastie Assad instaurée en 1970.
La majorité des quartiers sunnites de Banias sont contrôlés par les manifestants depuis que de partisans d'Assad, les "chabbiha", ont ouvert le feu sur des habitants le 10 avril après une importante manifestation en faveur "du reversement du régime."
La sanglante répression des manifestations a suscité une vague de critiques occidentales contre le chef de l'État syrien qui tente de se maintenir à la tête de ce pays de 20 millions d'habitants.
À Bruxelles, vendredi, les États membres de l'Union européenne sont parvenus à un accord imposant un gel des avoirs et des interdictions de visa à une quinzaine de dirigeants syriens.
Les États-Unis ont pour leur part menacé de prendre de nouvelles mesures à l'encontre de Damas.
"Les États-Unis pensent que les actions déplorables menées par la Syrie contre son peuple requièrent une réponse internationale forte", a déclaré le porte-parole de la Maison blanche, Jay Carney, dans un communiqué.
"En l'absence de changement significatif de l'approche actuelle du gouvernement syrien, changement qui inclut la fin du meurtre des manifestants par le gouvernement (...), les États-Unis et ses alliés internationaux prendront des nouvelles mesures pour montrer notre ferme opposition au traitement du govuernement syrien."
Des manifestations ont été organisées vendredi à l'isssue de la prière dans plusieurs villes du pays pour exiger la fin du régime d'Assad.
C'est à Homs, la grande ville du centre, que la répression a été la pkus sanglante avec 15 manifestants tués, selobn Ammar Kourabi, président de l'organisation nationale pour les droits de l'homme.
Selon un diplomate occidental, 7 000 personnes ont été arrêtées depuis le début du mouvement de contestation, qui a commencé le 15 mars à Deraa, dans le sud du pays.
La répression des manifestations contre le régime d'Assad, qui a succédé à son père Hafez décédé en 2000, a fait au moins 800 morts depuis le 15 mars, a affirmé samedi l'organisation syrienne de défense des droits de l'homme Saouassiah.Les forces de sécurité syriennes se sont déployées à Banias, ville côtière de l'ouest du pays, quelques heures après la menace de...