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Violente dispersion d'une manifestation anti-gouvernementale à Tunis

Les forces de l'ordre tunisiennes ont violemment dispersé vendredi environ 200 manifestants dans le coeur de Tunis qui réclamaient la "démission" du gouvernement transitoire et "une nouvelle révolution", ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les manifestants qui scandaient depuis une vingtaine de minutes des slogans comme "dégage" et "le gouvernement de transition travaille toujours pour (le président déchu) Ben Ali" ont fait face à un cordon de policiers déterminés à les empêcher de progresser en direction du ministère de l'Intérieur sur l'avenue Habib Bourguiba.
Puis soudain, les forces de l'ordre ont chargé les manifestants en tirant massivement des gaz lacrymogènes, créant un mouvement de panique parmi les manifestants, majoritairement des jeunes, et les piétons qui se sont lancé dans une course effrénée pour se mettre à l'abri pendant que les magasins baissaient leur rideau de fer.
Les policiers, dont la majorité étaient cagoulés, sillonnaient l'avenue Bourguiba à bord de moto, d'autres avec des chiens, à pied, et même un blindé léger circulait également sur l'avenue.
Il n'a pas été possible dans l'immédiat de connaître le nombre des blessés.
Un photographe de l'Agence France-Presse (AFP), Fathi Belaid, a été agressé par des forces de l'ordre.
"J'ai été agressé par 4 policiers dans l'escalier du journal La Presse. Ils m'ont pris 2 appareils photo et un ordinateur portable et m'ont frappé sur la tête avec des barres de fer", a-t-il dit.
Les forces de l'ordre ont ensuite procédé à des interpellations violentes, notamment en frappant à coup de pied et de matraque des manifestants, dont certains étaient à terre. Le nombre des personnes interpellées n'a pas été communiqué.
Juste avant la manifestation, l'ancien ministre tunisien de l'Intérieur Farhat Rajhi, qui avait suscité un vif émoi la veille en dénonçant la préparation d'un "coup d'Etat militaire", avait lancé un appel "au calme".
Des internautes mobilisés sur Facebook avaient appelé à la tenue d'une manifestation de soutien à M. Rahji vendredi en fin de matinée sur l'avenue Bourguiba, où un important dispositif policier s'était déjà mis en place en fin de matinée.
Environ 300 manifestants pro-Rajhi avaient été dispersés jeudi par la police jeudi sur cette artère située dans le coeur de la capitale, où les forces de l'ordre ont tiré des gaz lacrymogènes et procédé à des arrestations parfois très musclées.
Les forces de l'ordre tunisiennes ont violemment dispersé vendredi environ 200 manifestants dans le coeur de Tunis qui réclamaient la "démission" du gouvernement transitoire et "une nouvelle révolution", ont constaté des journalistes de l'AFP.Les manifestants qui scandaient depuis une vingtaine de minutes des slogans comme "dégage" et "le gouvernement de transition travaille toujours...