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Moyen Orient et Monde - Conflit

Le chef militaire des rebelles libyens veut des armes

Misrata toujours encerclée, combats à Zenten et à un poste-frontière avec la Tunisie.

Dans un hôpital de Misrata, le corps d’un rebelle et celui d’un adolescent de 16 ans, tués lors des combats. Christophe Simon/AFP

Les combats se sont concentrés hier autour de Misrata, Zenten et du poste-frontière de Dehiba, dans l'ouest de la Libye, près de trois mois après le début d'un conflit qui semble s'enliser malgré l'intervention militaire internationale.
Les rebelles et les forces loyales au colonel Kadhafi se sont violemment affrontés autour du poste-frontière tuniso-libyen de Dehiba. Dans un premier temps, les forces de Kadhafi ont repris le poste-frontière qui avait été conquis le 21 avril par les insurgés. Des militaires fidèles à Kadhafi s'étaient alors réfugiés côté tunisien. Mais en soirée, des sources concordantes affirmaient que le poste avait été repris par les insurgés. Des combats qui auraient fait huit tués du côté des forces de Kadhafi et qui ont eu lieu « des deux côtés de la frontière » avec la Tunisie. La première localité libyenne, Wezen, après le poste de Dehiba, aurait, elle, été reprise par les forces pro-Kadhafi. Environ 5 000 Libyens ont passé la frontière à Dehiba en deux jours pour fuir les combats faisant rage dans l'Ouest libyen.
Dans la même région, au sud-est de Tripoli, des milliers d'insurgés défendant Zenten ont en revanche réussi à repousser les pro-Kadhafi, après une journée de combats et de bombardements mercredi. Néanmoins, une dizaine de roquettes Grad ont été tirées sur la ville tôt hier, selon des témoins.
Aidés par les frappes de l'OTAN, les insurgés ont également chassé ces derniers jours les pro-Kadhafi hors de Misrata (200 km à l'est de Tripoli) et réussi à en sécuriser le port. Mais la ville restait encerclée par les pro-Kadhafi et les combats se poursuivaient dans la zone de l'aéroport, à l'ouest de la ville, où se trouvaient de nombreux pro-Kadhafi, selon la rébellion. Alors que la seule voie de ravitaillement est la mer, un bateau chargé d'armes est arrivé au port, selon des sources rebelles. Un nouveau bateau de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a par ailleurs débarqué dans la nuit nourriture et médicaments. Il est reparti vers Benghazi (Est), fief de la rébellion, avec à son bord un millier de personnes, dont des centaines de réfugiés nigériens et un blogueur français grièvement blessé. Selon le Croissant-Rouge, les violences à Misrata ont fait environ 1 500 morts, habitants et rebelles, en deux mois. La chaîne qatarie al-Jazira a en outre fait état d'accrochages dans la région orientale de Tobrouk, près de la frontière égyptienne.
À Tripoli, régulièrement visée par les raids de l'OTAN, cinq explosions ont retenti depuis l'aube, ont indiqué des témoins sans être en mesure de préciser les cibles visées. Dans le sud-est du pays, les forces loyalistes ont par ailleurs pris le contrôle jeudi d'al-Koufra, selon la rébellion.
Avant ses entretiens à Bruxelles avec des responsables de l'Union européenne et l'OTAN, le chef militaire des rebelles Abdel Fattah Younès a exhorté l'Occident à leur fournir des armes, affirmant que M. Kadhafi pourrait utiliser des « armes chimiques » contre les insurgés pour se maintenir au pouvoir. « Kadhafi est désespéré maintenant. Malheureusement, il a toujours 25 % de ses armes chimiques qu'il pourrait utiliser vu sa situation désespérée », a-t-il dit. « Nous avons reçu des armes en petites quantités mais non pas les armes adéquates dont nous avons besoin », a-t-il ajouté en citant notamment les hélicoptères Apache et les missiles antichars.
Alors qu'aucune des deux parties en conflit ne semblait prendre un avantage déterminant sur l'autre et sans signe d'un changement à la tête du régime dans l'immédiat, l'OTAN a décidé d'installer un représentant de l'alliance à Benghazi (Est) afin de nouer des contacts avec l'opposition. Les États-Unis ont, eux, autorisé explicitement leurs ressortissants à acheter du pétrole aux rebelles qui exploitent les champs de l'un des principaux pays producteurs de pétrole d'Afrique.
(Source : agences)

Les combats se sont concentrés hier autour de Misrata, Zenten et du poste-frontière de Dehiba, dans l'ouest de la Libye, près de trois mois après le début d'un conflit qui semble s'enliser malgré l'intervention militaire internationale.Les rebelles et les forces loyales au colonel Kadhafi se sont violemment affrontés autour du poste-frontière tuniso-libyen de Dehiba. Dans un...

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