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Agenda - Musique

Tania Kassis chante pour Le Cénacle de la lumière

L'association Le Cénacle de la lumière, chargée de la prise en charge des dépendants à la drogue, a organisé son concert de charité annuel. Avec, en invitée, la soprano Tania Kassis.

La soprano Tania Kassis en concert.

Des musiques sacrées et profanes pour la réhabilitation des jeunes en difficulté face à la drogue : en l'église Saint-Joseph des pères jésuites, a eu lieu le concert annuel de l'association Le Cénacle de la lumière, association prenant en charge les personnes dépendantes. Intitulée « Espoir d'un monde nouveau », la manifestation, organisée tous les ans lors de la semaine sainte, proposait une représentation axée autour de l'espérance, avec la soprano Tania Kassis, auteure et interprète du célèbre Ave Maria islamo-chrétien.
L'association n'a pas choisi la semaine sainte chrétienne pour organiser le concert par hasard. « Ce temps dans la liturgie est aussi un moment d'espérance, une valeur que nous tentons d'apporter aux jeunes que nous soutenons, explique Souraya Frem, directrice de l'organisation. Nous voulons montrer qu'il y a une vie après la drogue. »
Dans une église comble, la chanteuse a interprété des œuvres de Jean-Sébastien Bach, de Giuseppe Verdi ainsi que des chants en arabe, en anglais et en français, concluant sa prestation par Imani sateh, de Fayrouz. Accompagnée sur certaines partitions par un chœur d'enfants, elle a eu l'occasion de rencontrer les pensionnaires du centre du Cénacle de la lumière, présents dans le groupe de jeunes chanteurs. « C'est l'association qui m'a contactée, raconte Tania Kassis. Elle connaissait mon penchant pour les concerts à messages et ma foi chrétienne. Dans ce concert, la cause et le message se rejoignent. » Séduite par le projet, elle rencontre deux fois les jeunes pour répéter les morceaux choisis. « Ils m'ont dit au début qu'ils n'aimaient pas trop chanter. Nous nous sommes apprivoisés petit à petit, et j'ai vraiment senti que la musique nous aidait à communiquer. »
Une collaboration finalement couronnée de succès. « Nous avons vendu beaucoup plus de places que le minimum requis », se réjouit Souraya Frem. Une reconnaissance pour l'association, fondée en 2007. Disposant d'un centre capable d'accueillir vingt-deux toxicomanes, elle a développé deux programmes de soins. Le premier, la réhabilitation, utilise la thérapie communautaire et la foi chrétienne pour aider le jeune à tourner le dos à la drogue. Dans un environnement protecteur, les membres de l'association, tous volontaires, mettent en place des activités éducatives et spirituelles - tels le sport et les arts - destinées à favoriser la réintégration de ces pensionnaires « parfois un peu perdus », selon Tania Kassis. Ce volet inclut également un suivi après la sortie du centre, pendant plusieurs mois. « Nous œuvrons en collaboration constante avec les familles, car nous pensons qu'un environnement familial averti et soutenu est d'autant plus apte à aider le proche en difficulté. » Le second programme est d'ordre préventif, auprès des jeunes avant tout. Mercredi soir, ils sont venus nombreux assister au concert, signe de leur sensibilité sur le sujet.
Tania Kassis se produira à nouveau à Beyrouth le 10 juin prochain, dans le cadre du Beirut Music Festival. Le concert mélangera musique classique et jazz, en passant par le tango.
Des musiques sacrées et profanes pour la réhabilitation des jeunes en difficulté face à la drogue : en l'église Saint-Joseph des pères jésuites, a eu lieu le concert annuel de l'association Le Cénacle de la lumière, association prenant en charge les personnes dépendantes. Intitulée « Espoir d'un monde nouveau », la manifestation, organisée tous les ans lors de la...