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La révolution s'amplifie en Syrie : 4 manifestants et des dizaines de blessés tombent sous les balles de l'armée

En soirée, des témoins oculaires ont accusé l'armée syrienne d'avoir tiré dans la localité de Talbisseh, près de Homs, sur la foule qui assistait aux funérailles d'un manifestant tué la veille. Les tirs des militaires ont fait 4 morts et une dizaine de blessés selon des témoins cités par Reuters.

Les manifestations appelant à la démocratisation du régime se sont poursuivies dimanche en Syrie, cette fois-ci à Soueida, dans le sud du pays. /

Les services de sécurité "ont ouvert le feu sur une foule composée de milliers de personnes" qui participaient aux obsèques d'une personne tuée la veille dans la localité, ont indiqué des témoins.
"Quatre personnes au moins ont été tuées mais le bilan pourrait être plus élevé. Il y a eu aussi plus de 50 blessés", a affirmé l'un des témoins.

Au lendemain d'un discours du président Bachar el Assad promettant la levée imminente de l'état d'urgence en vigueur depuis 48 ans en Syrie, des milliers de Syriens ont par ailleurs continué dimanche à manifester leur hostilité au pouvoir du Baas.
"Le peuple veut la liberté", ont scandé des centaines de personnes devant la tombe du leader indépendantiste Ibrahim Hananou à Alep, la seconde ville du pays, épargnée jusqu'à il y quelques jours par le vent de contestation qui souffle sur le monde arabe.
Des centaines de manifestants sont également descendus dans les rues de la ville méridionale de Soueïda, au coeur du pays druze, scandant "Dieu, la Syrie, la liberté, c'est tout!" avant d'être pris à partie par des miliciens fidèles à Assad, rapporte une manifestante.
À Hirak, 33 km au nord-est de Deraa, ville de l'extrême-sud du pays d'où est partie il y a un mois la contestation du régime, des milliers de manifestants ont crié: "Liberté!, Liberté! Bachar dehors!", ont rapporté par téléphone des participants.
Ces slogans, les plus violemment anti-Assad depuis le début de la contestation ont été scandés à l'occasion des funérailles d'un soldat de 20 ans, Mohamed Ali Radouane al Komane, qui, selon la version officielle, est mort accidentellement d'électrocution dans son unité près de Damas.
Mais, d'après un de ses proches qui souhaite rester anonyme, la recrue présentait des signes de torture confirmés par des médecins d'un hôpital local.
À Banias, dans l'ouest, quelque 1 500 manifestants sont descendus dans les rues, confirmant que l'agitation qui touche la Syrie, un des pays les mieux "verrouillés" de la région, ne s'essoufle pas.
Selon des témoins, des milliers de protestataires se sont rassemblés dimanche sur la principale place de Deraa, en réclamant "la chute du régime" - slogan inspiré des révolutions tunisienne et égyptienne - sans que les forces de sécurité n'interviennent.
Vendredi, l'agitation avait gagné pour la première fois Damas. Dans la capitale, les forces de sécurité syriennes ont fait usage de bâtons et de grenades lacrymogènes pour empêcher des milliers de manifestants venus des faubourgs de marcher sur la grande place des Abbassides.
Selon le principal comité syrien de défense des droits de l'homme, la répression du mouvement pour la démocratie a fait environ 200 morts depuis près d'un mois.
L'agitation persiste donc en dépit du discours prononcé la veille par le président Assad promettant la levée de l'état d'urgence dès la semaine prochaine au profit d'une législation antiterroriste qui ne laissera aucune liberté d'action "au chaos et aux saboteurs".
Au pouvoir depuis la mort de son père Hafez, il y a 11 ans, Bachar Assad a ignoré dans son discours les revendications populaires en faveur d'un démantèlement du régime sécuritaire strict qui régit le pays depuis la prise de pouvoir du Baas.

Les services de sécurité "ont ouvert le feu sur une foule composée de milliers de personnes" qui participaient aux obsèques d'une personne tuée la veille dans la localité, ont indiqué des témoins."Quatre personnes au moins ont été tuées mais le bilan pourrait être plus élevé. Il y a eu aussi plus de 50 blessés", a affirmé l'un des témoins.
Au lendemain d'un...