Pendant quarante années cependant, une conspiration du silence a empêché l'opinion publique de connaître la destination de ces enfants puis, en 1986, le scandale éclate brutalement. Cette année-la, Margaret Hunphreys, une assistante sociale de Nottingham, mène une recherche sur l'apprentissage de son identité par l'enfant et sur l'importance en ce domaine de la connaissance de ses origines. En réponse à un questionnaire, elle reçoit une lettre d'une jeune femme australienne qui lui dit ne rien connaître de ses parents puisqu'elle a été déportée à l'âge de quatre ans. Intriguée, Margaret enquête et découvre rapidement une vingtaine d'autres cas. Elle fonde alors une association, nommée The Child Migrants Trust. Bientôt, la révélation publique du scandale est suivie d'effets judiciaires.... Margaret Tatcher et John Major refusent net d'ouvrir une enquête publique et de se prononcer officiellement sur la responsabilité des autorités, mais Gordon Brown, lui, a présenté ses excuses et a annoncé la création d'un Fonds pour les retrouvailles familiales alimenté à hauteur d'environ dix millions de dollars. Le Premier ministre australien Kevin Rudd avait lui aussi présenté des excuses solennelles à ces « Australiens oubliés », dont 7 000 y vivent toujours : « Nos excuses pour la souffrance physique, la misère émotionnelle, la froide absence d'amour, de tendresse, d'attention... Nos excuses pour la tragédie, la tragédie absolue, d'une enfance volée ! »...À la veille des Rameaux, fête des enfants par excellence, une pensée à tous les enfants tristes et malheureux, victimes, partout dans le monde, de l'ignorance et la barbarie dont peuvent faire preuve certains adultes sans aucun... « commonsense » !
Sources principales : eitb.com ; euronews.com ; liberation.fr ; la tribune.fr
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