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Damas accuse les fondamentalistes d'attiser la révolte en Syrie

La principale conseillère du président Bachar el-Assad a accusé dimanche les fondamentalistes d'être à l'origine des récentes violences visant selon elle à briser la coexistence religieuse en Syrie, et s'est déclarée convaincue qu'ils échoueront comme dans le passé.

"Ce sont les fondamentalistes qui sont derrière les événements, en raison de leur haine de la Syrie, qui est un exemple de coexistence, et leur principal objectif c'est justement de détruire cette coexistence", a assuré Bousseïna Chaabane. /

Dans un entretien à l'AFP, Mme Boussaïna Chaabane a par ailleurs révélé que la décision d'annuler la loi d'urgence en vigueur depuis 1963 avait été prise et que le chef de l'État s'adressera bientôt à la nation, alors que le mouvement de contestation est dans son 13ème jour.
"Ce sont les fondamentalistes qui sont derrière les événements, en raison de leur haine de la Syrie, qui est un exemple de coexistence, et leur principal objectif c'est justement de détruire cette coexistence", a assuré la conseillère politique et médiatique à la présidence, précisant que parmi les personnes arrêtées figuraient des étrangers mais aussi des Syriens.
La majorité de la population est sunnite mais il existe une minorité alaouite dont est issu le président Assad, ainsi qu'une importante communauté chrétienne.
Mais, a-t-elle dit, "nous faisons confiance à notre peuple car c'est lui, et non le gouvernement, qui a défait les Frères musulmans en 1982 et sans son soutien nous n'aurions jamais réussi".
"Mais les Frères musulmans n'oublient jamais et ils ont pensé qu'ils pouvaient recommencer en profitant de ce qui s'est passé en Tunisie et Égypte et en disant qu'en Syrie c'était la même chose, mais ce n'est pas la même chose. Ils échoueront à nouveau", a-t-elle ajouté.
Ce mouvement fondamentaliste et panislamiste, créé en 1928 en Égypte, avait à la fin des années 1970, lancé une lutte armée en multipliant les attentats contre le régime du parti Baas au pouvoir depuis 1963 en Syrie.
Ils firent l'objet d'une répression sans merci, lorsqu'en 1982 à Hama, ils tentèrent de soulever la population contre le président Hafez al-Assad, qui dirigeait le pays depuis 1970. Ils échouèrent et l'armée réprima durement cette révolte: le centre-ville fut rasé et près de 20 000 personnes ont été tuées.
"Leurs motivations sont très différentes et n'ont rien à voir avec les demandes légitimes du peuple syrien", estime Mme Chaabane qui fut ministre des Émigrés.
La conseillère a assuré que les autorités "n'avaient aucun problème avec ceux qui voulaient manifester pacifiquement comme hier (samedi) à Londres, d'aller dans les rues et de dire ce qu'ils ont envie. Mais ce qui est inacceptable est de mettre le feu ou de se conduire comme des hooligans", a-t-elle souligné.
Mme Chaabane a par ailleurs révélé que la décision d'abroger la loi d'urgence en vigueur depuis 1963 avait été prise.
"La décision d'abroger la loi d'urgence a déjà été prise mais je ne sais pas quand elle sera mise en application", a-t-elle dit, ajoutant qu'aussitôt après l'abrogation, "toutes les personnes arrêtées en vertu de cette loi seront libérées".
Cette loi, rédigée en décembre 1962 par un précédent gouvernement, est entrée en vigueur aussitôt après l'arrivée au pouvoir du parti Baas en mars 1963. Elle impose des restrictions sur la liberté de réunion et de déplacement, et permet l'arrestation de "suspects ou de personnes menaçant la sécurité".
Elle autorise aussi la surveillance des communications et le contrôle préalable des médias.
Elle a également annoncé que le président Assad "s'adressera très bientôt à son peuple pour expliquer la situation et clarifier les réformes qu'il entend mener dans le pays".
Parmi ces réformes figurent une loi sur le pluralisme des partis politiques et une loi plus libérale concernant la presse, qui feront "l'objet d'un débat public", a-t-elle dit.
Dans un entretien à l'AFP, Mme Boussaïna Chaabane a par ailleurs révélé que la décision d'annuler la loi d'urgence en vigueur depuis 1963 avait été prise et que le chef de l'État s'adressera bientôt à la nation, alors que le mouvement de contestation est dans son 13ème jour."Ce sont les fondamentalistes qui sont derrière les événements, en raison de leur haine de...