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Plus de 200 détenus politiques libérés de la prison de Sednaya en Syrie

Les autorités syriennes ont libéré vendredi soir plus de 200 détenus politiques, en grande majorité des islamistes, a affirmé samedi  Rami Abdelrahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) basé à Londres.

Un appel à une "révolte populaire" samedi dans toutes les provinces syriennes a été posté sur Facebook au lendemain des manifestations sanglantes.

"Les autorités syriennes ont relâché vendredi soir plus de deux cents personnes de la prison de Sednaya, en grande majorité des islamistes, après avoir signé une demande de libération", a-t-il dit par téléphone.
Il a précisé avoir obtenu cette information de l'avocate syrienne et militante des droits de l'Homme Sirine Khouri.
Selon M. Abdelrahmane, "plusieurs centaines de prisonniers politiques" sont détenus en Syrie, dont une partie est enfermée à Sednaya, à 30 km au nord de Damas.
Le 5 juillet 2008, une révolte dans cette prison, qui compte environ 10 000 détenus, avait fait au moins 17 morts parmi les prisonniers et 5 dans les rangs de la police militaire.
Cependant, le directeur de l'OSDH, a regretté que plusieurs personnes arrêtées lors des récentes manifestations contre le régime soient toujours détenues dans les locaux des services de sécurité, comme le jeune étudiant et blogeur Ahmad Khadifi, arrêté le 23 mars, et le manifestant Mohammad Houriyé, interpellé le 15 mars.
Ces libérations interviennent alors qu'un mouvement de contestation sans précédent secoue depuis 11 jours la Syrie.
Les autorités syriennes avaient annoncé jeudi des libérations. Elles avaient aussi indiqué envisager l'annulation de l'état d'urgence et promis des mesures anti-corruption, au lendemain de manifestations réprimées dans le sud, qui ont fait 100 morts selon des militants -- selon Amnesty International, 55 personnes ont été tuées durant la semaine de protestation dans et autour de Deraa.

 

Appel sur Facebook à une "révolte populaire"

 

Par ailleurs, un appel à une "révolte populaire" dans toutes les provinces syriennes a été posté samedi sur Facebook au lendemain des manifestations sanglantes qui ont eu lieu dans les principales cités du pays, spécialement dans le Sud.
"Aujourd'hui, samedi, une révolte populaire dans tous les gouvernorats syriens", affirme le texte ponctué par une expression populaire arabe intraduisible employée par les insurgés syriens luttant contre le mandat français, et repris dans un feuilleton très célèbre diffusé actuellement dans le pays.
Selon un responsable syrien, les manifestations de vendredi ont fait 13 morts, dont deux pompiers et un employé tués par des protestataires, alors que des militants des droits de l'Homme font état d'au moins 25 morts.
Il a précisé que 10 contestataires ont été tués à Salamein, dans le sud, lors d'un accrochage avec l'armée, alors qu'à Homs, à 160 km au nord de Damas, le gardien d'un club militaire a été tué par les balles tirées par des adversaires du régime. A Maadamein, à 10 km de Damas, ils ont ouvert feu sur des pompiers, tuant deux d'entre eux.
Le journal officiel Techrine pour sa part explique samedi qu'à Salamein, "un groupe armé a attaqué le quartier général de l'armée populaire et plusieurs agresseurs ont été tués", sans mentionner le nombre.

 

"Les autorités syriennes ont relâché vendredi soir plus de deux cents personnes de la prison de Sednaya, en grande majorité des islamistes, après avoir signé une demande de libération", a-t-il dit par téléphone.Il a précisé avoir obtenu cette information de l'avocate syrienne et militante des droits de l'Homme Sirine Khouri.Selon M. Abdelrahmane, "plusieurs centaines de...