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Mode - Zuhair Murad

Collection prêt-à-porter automne-hiver 2011-2012

C'est au néoromantisme des années 70, à la sensualité vaporeuse des Demoiselles de David Hamilton, d'Emmanuelle campée par Sylvia Kristel, que nous ramène Zuhair Murad à travers sa collection prêt-à-porter automne-hiver 2011-2012. En mettant en lumière ces rubans, nœuds et dentelles étouffés par le folklore du flower power, en rejouant la petite musique de Love Story sous le fracas sonore des Rolling Stones, Murad ressuscite le courant à la fois discret et puissant qui a fait rêver en silence toute une génération de jeunes filles.
Dans une palette aérienne de saumon éthéré, rose poudré, vert-de-gris, ivoire, mastic, toujours traversée de quelques indispensables pièces noires, Murad sort la lingerie du boudoir et célèbre un érotisme discret dans un festival de jersey de soie, de Georgette, de satin stretch et de drap de crêpe. Au fil de ces textures douces et lumineuses se décline le motif iconique de la collection : un entrelacs de rubans qui se noue et se dénoue autour de robes, de liquettes et de jupes, tantôt mini, tantôt évasées et de chemisiers seconde peau prolongeant des pantalons pattes d'éléphant au tombé fluide.
Comme souvent chez Murad, les motifs en dentelle jouent, sur la mousseline transparente, des effets tatouage. Les minirobes, délicatement rebrodées, sont acclamées de saison en saison. Elles ne déserteront donc pas le podium. Le caftan transparent, cheval de bataille de ce créateur venu d'Orient, adoucit les silhouettes affûtées par les robes moulantes en les nimbant d'un nuage vaporeux.
Au final, entre nœuds et rubans, c'est l'essence même de la féminité que Zuhair Murad tente de piéger dans cette collection qui ramène le romantisme avec fracas sur la scène des cocktails, des bals et des grands dîners en ville. Longtemps abandonnés, accusés d'entraver les mouvements de la femme au moment où celle-ci gagnait son indépendance et son accès à la vie active, les rubans chez Murad reviennent en grâce, allégés sous forme de motifs peints, de leitmotiv aussi obsessionnel que discret, désuet comme une mélodie d'amour.
Tout l'art de Murad est de réintégrer, dans le vocabulaire de cette deuxième décade des années 2000, un symbole qui résume à lui seul les secrets intimes, les chuchotements de boudoirs, le vertige des escarpolettes, les éclats de rire dans les jardins anglais, mais avec cet accent audacieux et volontaire qui rend le ruban tout à coup si contemporain.
C'est au néoromantisme des années 70, à la sensualité vaporeuse des Demoiselles de David Hamilton, d'Emmanuelle campée par Sylvia Kristel, que nous ramène Zuhair Murad à travers sa collection prêt-à-porter automne-hiver 2011-2012. En mettant en lumière ces rubans, nœuds et dentelles étouffés par le folklore du flower power, en rejouant la petite musique de Love Story sous...

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