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Économie - Énergie

Londres fixe le coût des émissions de CO2 et accélère sa « banque verte »

Le gouvernement britannique a fixé hier le futur prix plancher des émissions de CO2, destiné à encourager les investissements dans les énergies « propres », et triplé le financement de la future « banque d'investissement verte », qui soutiendra des projets environnementaux.
Le prix minimum du CO2 sera fixé à 16 livres (18,4 euros) la tonne à partir de 2013 et sera relevé progressivement jusqu'à 30 livres la tonne en 2020, a annoncé le ministre des Finances George Osborne, au cours de la présentation du budget britannique pour 2011/2012.
Il s'agit du prix minimum auquel seront acquis les crédits d'émission de dioxyde de carbone (CO2) par les producteurs d'énergie au Royaume-Uni, dans le cadre du mécanisme européen d'échange de crédits.
Ce prix plancher vise à promouvoir les sources d'énergie à faibles émissions de CO2 (comme l'éolien, le solaire, l'hydroélectricité ou le nucléaire), par rapport aux énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz). En effet, plus le prix de la tonne de CO2 sera élevé et plus les producteurs d'énergie seront incités à se tourner vers les sources d'énergie les moins émettrices.
La fixation de ce prix plancher avait été promise l'an dernier par le gouvernement du conservateur David Cameron, dans le cadre d'une politique visant à réduire drastiquement les émissions de CO2 du pays et à doper les énergies renouvelables.
EDF Energy, la filiale britannique d'EDF, qui ambitionne de construire quatre réacteurs nucléaires EPR au Royaume-Uni avec son partenaire local Centrica (dont le premier est censé entrer en service en 2018), s'est félicité de cette mesure.
Selon son patron Vincent de Rivaz, le prix plancher du CO2 va soutenir les investissements dans les énergies renouvelables et le nucléaire, et donc la production de « l'électricité dont le Royaume-Uni a besoin ».
Par ailleurs, George Osborne a annoncé le triplement du financement public de la future Banque d'investissement verte (ou Green Investment Bank, GIB) dont la création avait été confirmée l'an dernier.
Il sera ainsi porté à 3 milliards de livres et les deux milliards supplémentaires proviendront des recettes de privatisation (comme la cession récente de l'exploitation de High Speed 1, la ligne ferroviaire à grande vitesse entre Londres et le tunnel sous la Manche).
M. Osborne estime que cela devrait permettre à la GIB de générer jusqu'à 18 milliards de livres d'investissements dans les « infrastructures vertes » d'ici à 2015.
De plus, cette banque, qui financera des projets en faveur de l'environnement, et dont les fonds seront abondés par le secteur privé, devrait démarrer ses activités dès l'exercice budgétaire 2012/2013, c'est-à-dire un an plus tôt que prévu.
Le gouvernement prévoit d'autoriser ce nouvel organisme à s'endetter à partir de 2015, ce qui devrait lui permettre d'accroître fortement ses interventions.
Le gouvernement britannique a fixé hier le futur prix plancher des émissions de CO2, destiné à encourager les investissements dans les énergies « propres », et triplé le financement de la future « banque d'investissement verte », qui soutiendra des projets environnementaux.Le prix minimum du CO2 sera fixé à 16 livres (18,4 euros) la tonne à partir de 2013 et sera relevé...

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