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Économie - Déficit budgétaire

Frappée par la récession, la Grèce salue les décisions de l’Eurogroupe

Le sommet de Bruxelles a décidé d'une réduction du taux d'intérêt des prêts européens et d'un allongement de la durée de remboursement.
Le répit accordé à la Grèce par ses partenaires européens a été vivement salué hier par la Bourse d'Athènes et le gouvernement, alors que le fardeau de la récession n'en finit pas de peser sur le pays.
« Nous avons remporté une grande bataille », a lancé le Premier ministre grec George Papandréou après avoir informé hier le chef de l'État, Carolos Papoulias, des décisions du sommet de l'Eurogroupe samedi à Bruxelles : une réduction de 5,2 à 4,2 % en moyenne du taux d'intérêt des prêts européens accordés en mai à Athènes et un allongement de la durée de remboursement à sept ans et demi contre trois.
« C'était une négociation dure » et « un message de confiance adressé aux marchés », a relevé M. Papandreou.
Lundi, la Bourse d'Athènes enregistrait un bond spectaculaire, de plus de 5 % en milieu d'après-midi, après une semaine de fortes tensions, dues à l'abaissement de la note de la Grèce par l'agence de notation financière Moody's. Cette dégradation avait fait monter à un niveau record les taux d'intérêt des obligations grecques sur les marchés.
Cependant, l'euphorie de lundi matin a été tempérée par l'officialisation d'une contraction de 4,5 % de l'économie en 2010, un recul historique, illustrant l'ampleur de la récession.
Après un recul de 2,4 % en 2009, les dernières prévisions gouvernementales tablaient sur une chute de 4,2 % du PIB en 2010.
Pour 2011, le gouvernement grec et ses créanciers (UE-FMI) s'attendent à une troisième année consécutive de récession, mais moins violente (-3 % de baisse du PIB attendue), alors que le reste de l'Europe table plutôt sur une reprise.
« Nous nous attendions à cette détérioration (pour 2010), mais les décisions européennes sont une première réaction positive pour les marchés, qui attendent maintenant un progrès significatif des privatisations pour relancer l'économie », a indiqué à l'AFP l'analyste financier Manos Hadzidakis.
Sur la même ligne, le président de la Chambre de commerce gréco-américaine, Giannos Grammatidis, s'est félicité d'une décision « qui ramène l'optimisme », mais a exclu tout répit dans l'effort de redressement de l'économie.
« La décision de nos partenaires s'est essentiellement fondée sur l'engagement du gouvernement à poursuivre avec détermination les réformes structurelles (...) et à appliquer rapidement son programme de privatisations », a-t-il déclaré dans un communiqué.
S'élevant à 50 milliards d'euros, dont 15 milliards d'ici à 2013, ce plan prévoit notamment l'exploitation du patrimoine immobilier de l'État. L'objectif a été inclus en février dans la réactualisation du programme de redressement de l'économie du pays élaboré par l'UE et le FMI, provoquant au passage une vive polémique dans le pays.
Face à l'aggravation du chômage, à environ 15 % en décembre, et la difficulté récurrente de collecter l'impôt en Grèce, « il faut donner la priorité aux privatisations, un sujet sur lequel fait pression l'Europe », souligne M. Hatzidakis.
« Trois bouffées d'air et trois cordes au coup », a titré lundi en une Elefthérotypia (gauche) tandis qu'Elefthéros Typos (droite, opposition) mettait en garde contre « de nouvelles coupes de salaires et de nouvelles taxes » prévues par le « tsunami du "mémorandum" (plan de redressement de l'économie, NDLR) ».
« L'accord prévoit des prestations pour la Grèce, mais en échange d'engagements stricts (...) et en contrepartie des privatisations », écrivait pour sa part le quotidien économique Naftemporiki (libéral).
Les décisions de l'Eurogroupe doivent être approuvées lors du sommet du 25 mars à Bruxelles.

(Source : AFP)
Le répit accordé à la Grèce par ses partenaires européens a été vivement salué hier par la Bourse d'Athènes et le gouvernement, alors que le fardeau de la récession n'en finit pas de peser sur le pays.« Nous avons remporté une grande bataille », a lancé le Premier ministre grec George Papandréou après avoir informé hier le chef de l'État, Carolos Papoulias, des...

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