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Agenda - Hommages

Connaissez-vous Georges Eplanteux ?

Pour moi c'est un personnage qui a joué un grand rôle dans mon éducation cinématographique.
Déjà quand le ciné-club de Beyouth avait commencé ses projections hebdomadaires dans le ciné-théâtre du Collège de la Salle à Aïn el-Mreïssé, j'étais un des fidèles qui, chaque semaine, venaient découvrir un film et dans les discussions qui suivaient avoir une connaissance encore plus poussée du cinéma français et américain, et de ces petits chefs-d'œuvre en noir et blanc qu'à travers les explications de nos aînés, plus connaisseurs que nous et surtout ayant une culture absolue du cinéma français ou international, allaient marquer notre adolescence.
L'un d'eux avait, de plus, un humour cinglant, amateur de jeux de mots, de calembours, d'anecdotes dont il truffait non seulement ses discussions au Collège de La Salle, mais également ses articles qu'il signait dans L'Orient puis dans L'Orient-Le Jour.
En grandissant, je l'ai revu professionnellemnt et j'adorais échanger avec lui les derniers calembours que l'un et l'autre avions découverts, soit au hasard de nos lectures, soit aussi dans notre créativité personnelle. D'ailleurs, cet amour du jeu de mots je le partageais avec un autre ami aujourd'hui disparu, Fouad Debbas.
Plus tard dans ma vie, je m'étais lancé dans la publication d'une revue mêlant les programmes de télévision et de cinéma. La revue hebdomadaire s'appelait Télécinéma et elle paraissait en arabe et en français avec deux équipes différentes. Un rêve qui m'avait coûté cher. Pour écrire la rubrique Cinéma, j'avais fait appel à ce spécialiste du ciné-club. Pour des raisons personnelles, il signait ses rubriques Georges Eplanteux. Et si vous placez les lettres dans un rang différent vous découvrirez que ces lettres composent le nom de Serge Goux-Peletan.
Il voulait garder le secret. Je l'ai gardé.
Aujourd'hui, j'ai une larme à l'œil en relisant ses articles.
C'est le Bon Dieu qui va être content.
Goux va certainement lui faire son cinéma...

 

Jean-Claude Boulos

 

***

 

À Jean-Pierre, notre JPGP
Des initiales qui nous ont accompagnés depuis tant d'années... Depuis le ciné-club du Clemenceau, en passant par les revues spécialisées du cinéma au Liban, les rubriques hebdomadaires des journaux francophones, et enfin les ciné-clubs de l'Aldec et de l'Iesav où j'ai eu l'immense joie de travailler avec vous.
Vous avez été notre mentor à tous, vous nous avez appris à « voir un film ». Nous avons admiré votre éthique professionnelle. Nous vous devons beaucoup ; le Liban vous doit beaucoup. Ce Liban auquel vous étiez si attaché que même la guerre n'a pas réussi à vous le faire quitter. Il a fallu que la maladie s'acharne, que vos enfants viennent jusque-là pour vous arracher à votre « seconde patrie »... Mais votre cœur et vos pensées étaient toujours avec « le Liban si injustement blessé », me disiez-vous.
Je perds un ami, c'est vrai, mais il me reste ce que nous avons accompli et ce que vous m'avez laissé - votre inestimable bibliothèque cinématographique que vous m'avez léguée et qui trône dans le bureau de la Fondation LibanCinéma.
Si cher JPGP, vous serez toujours là...

 

Aimée Boulos
Présidente de la Fondation LibanCinéma

Pour moi c'est un personnage qui a joué un grand rôle dans mon éducation cinématographique.Déjà quand le ciné-club de Beyouth avait commencé ses projections hebdomadaires dans le ciné-théâtre du Collège de la Salle à Aïn el-Mreïssé, j'étais un des fidèles qui, chaque semaine, venaient découvrir un film et dans les discussions qui suivaient avoir une connaissance...