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Culture - Concert

L’Orchestre philharmonique libanais sous auspices roumains

Deux étoiles de la scène musicale roumaine à l'église Saint-Joseph (USJ). Pour diriger l'Orchestre philharmonique libanais, le maestro Gheorghe Costin et, en soliste pour donner la réplique, la violoniste Cristina Anghelescu. Un opus d'Enescu au programme, bien sûr, mais aussi du Brahms et du Moussorgsky. Sous auspices roumains, un menu et une interprétation de premier choix.

Cristina Anghelescu, éblouissante à l’archet. (Photos Sami Ayad)

Par un temps de pluie et d'orage, salle comble pour les fidèles mélomanes des vendredi soirs de l'Orchestre philharmonique libanais.
À tout seigneur, tout honneur, ouverture regorgeant de notes vives et colorées pour la sémillante Rhapsodie roumaine de G. Enescu, brillant élève de Maurice Ravel et minutieux professeur de Yehudi Menuhin. Ample narration aux étourdissantes fragrances profondément roumaines où entre esprit de folklore et variations mélodiques surgit un monde de paysages frais et verdoyants.
Mélodie serpentine aux ondulations capiteuses où hautbois et clarinettes ont des résonances singulièrement captivantes dans une riche palette de tonalités aux teintes lumineuses et joyeuses. Avec un déferlement des cordes qui jette du baume sur le cœur.
Pour prendre le relais, un Concerto pour violon et orchestre en D majeur de Johannes Brahms. Avec Cristina Anghelescu, éblouissante à l'archet. Un archet magicien, qui a triomphé avec panache de tous les écueils allant des chromatismes les plus vertigineux aux mouvements lents les plus languides, en passant par des cadences bondissantes et casse-cou. Romantisme absolu pour cette œuvre en trois mouvements, contrastée et lyrique dans ses tempêtes et ses embellies.
Pour conclure, une somptueuse fresque sonore, celle des Tableaux d'une exposition de Modest Moussorgsky, non pas pour clavier, mais dans sa chatoyante et impressionnante version orchestrée. Dix «tableaux» sonores inspirés par l'architecte et peintre Victor Hartmann.
Promenade à travers des œuvres picturales où le musicien s'arrête sur des détails et des fragments, avec un saisissant effet d'agrandissement et de charge d'émotions.
Entre découverte, angoisse, contentement et richesse visuelle, Moussorgsky offre ici des traits sonores percutants pour traduire l'essence de l'âme russe. Œuvre vibrante et rutilante dans ses phrases éruptives, rugissantes ou parfois d'un lyrisme réduit à quelques frémissements orientalisants.
Avant qu'un tonnerre d'applaudissement n'éclate, car si on sait gré à Gheorghe Costin pour sa remarquable qualité de direction, on ne félicite guère ce photographe sans gêne (ni ceux qui lui ont permis une telle exclusivité d'action!) de matraquer de flashes aveuglants auditeurs et musiciens avec une si irrespectueuse
assiduité...
Par un temps de pluie et d'orage, salle comble pour les fidèles mélomanes des vendredi soirs de l'Orchestre philharmonique libanais. À tout seigneur, tout honneur, ouverture regorgeant de notes vives et colorées pour la sémillante Rhapsodie roumaine de G. Enescu, brillant élève de Maurice Ravel et minutieux professeur de Yehudi Menuhin. Ample narration aux étourdissantes...

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