"Nous surveillons les conséquences de la situation sur une série de personnes, des citoyens ordinaires aux blogueurs, journalistes et autres militants", a déclaré jeudi le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley.
"L'ambassadrice (Margaret) Scobey s'est entretenue aujourd'hui avec le ministre des Affaires étrangères Abul Gheit pour lui faire part de notre profonde inquiétude et lui demander son aide", a relaté Philip Crowley. Un message de même nature a été transmis à l'ambassadeur d'Egypte à Washington.
La secrétaire d'Etat Hillary Clinton doit également publier un communiqué sur le sujet dans la journée.
Un haut responsable du département d'Etat a confié aux journalistes que l'ambassadrice Margaret Scobey avait évoqué des cas précis d'agressions de journalistes et prévenu le ministre que l'absence de réaction du gouvernement aurait des conséquences.
"Si cela continue, nous allons augmenter la pression. Pour nous, c'est très grave", a menacé le responsable sous couvert d'anonymat.
Plus tôt jeudi, Philip Crowley avait dénoncé sur son compte Twitter une "campagne concertée pour intimider les journalistes internationaux" couvrant les violences en Egypte.
Mercredi et jeudi, de nombreux journalistes, photographes et caméramen présents place Tahrir ont rapporté avoir été agressés par des partisans du président Hosni Moubarak.
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